Dark Ages

Le lendemain, c’étaient No Means No qui foulaient une nouvelle fois le sol de la capitale… C’est un peu comme Samiam et les New Bomb Tuks, à savoir que ça fait 3 années de suite qu’ils nous font le coup de la tournée d’adieu, mais reviennent à chaque fois l’année suivante…

Ce coup-ci par contre, le public ne s’y est pas trompé, car la salle resta pour le moins très clairsemée… Le set fut bon, mais j’y ai préféré de loin celui au Nouveau Casino il y a 2 ans, voir un peu plus, davantage accès sur leurs premiers albums, restant de loin ce que j’en préfère.

Freak Accident ouvraient pour eux sur cette date parisienne, un nom qui n’évoquait strictement rien pour moi. Pourtant certaines harmonies me parurent familières d’entrée de jeu, tout comme le timbre de voix de leur chanteur, ce qui me surprit quelque peu, et c’est finalement au tatouage ornant son poignet que je compris pourquoi… Il s’agit ni plus ni moins du nouveau groupe de Ralph Spight, ancien chanteur / guitariste de feu Victim’s Family (puis Saturn’s Flea Collar et Hellworm) que j’avais interviewé il y a 16 ou 17 ans pour New Waves dans sa forme imprimé gratuit (à peu près en même temps que No Means No d’ailleurs dont mon interview passa à la trappe au détriment d’un article sur les Rita Mitsuko sensé rapporter des encarts pub pour en financer la sortie, c’est dire la tournure qu’avait pris le zine… Et qui atterrit dans le zine de mon ami Maz à Saint-Etienne, Tokbomb le bien nommé, devenu par la suite Meantime). Le batteur n’était pas un inconnu non plus, puisqu’il s’agit de Mike Branum qui officia un certain temps dans Hell’s Kitchen et Capitol Punishment. Le résultat était sympa, mais ça ne m’a pas renversé non plus. J’étais juste content de revoir de vieilles têtes familières toujours en activité…

Freak Accident – Le Trabendo – 03/10/2007

Idem pour No Means No, sans être le concert de l'année, ça m’a fait plaisir de les revoir une nouvelle fois, et replongé nostalgiquement dans une époque où on ne se posait pas tant de questions (quoi que si parfois…) sur les choix des groupes que l’on voulait aller voir tant les choix n'étaient pas si vastes, comme ce premier concert de No Means No (en 89) dans une sorte d’église reconvertie pour l’occasion en salle de concert, ou celui de Victim’s Family dans un amphi de La Villette qui accueillit également S.N.F.U. quelques mois plus tard, ou Youth Of Today sur une scène constituée de tables de classes ficelées entre elles et tenant tant bien que mal les unes avec les autres. Il fallait être sacrément imaginatif à l’époque pour trouver des alternatives à des salles de concerts inexistantes pour accueillir ces groupes, et ça en faisait une grande part du fun et de l’intérêt…

Et c’est peut être ce qui manque parfois à certains des concerts actuels, cette part de fun et d’imagination pour sortir des circuits établis…

No Means No – Le Trabendo – 03/10/2007

Soundtrack : Hot Snakes « Time to escape » / Superchunk « Blendin’ in » (reprises de Government Issue exécutées de main de maitre, dumbass !)