Tuesday, March 21, 2006

Debaser

C’est le morceau des Pixies qui m’a fait me rendre compte qu’il y avait aussi des choses intéressantes dans la pop début 90, même si sur scène çà n’a jamais été un groupe particulièrement intéressant, et ce n’est pas une reformation avec un Frank Black ventripotent qui m’en fera changer d’avis ! Vous n’avez qu’à vous mater leur DVD avec un de leur premier concerts européens de 88 pour vous rendre compte à quel point sur scène ce n’était vraiment pas l’extase, même si sur disque çà relevait du domaine de l’imparable !

Par contre Hüsker Dü à la même époque (tout du moins un an auparavant, courant 87), c’était une toute autre classe, même si quelque part, ils ne ressemblaient vraiment à rien, çà faisait une part de leur charme, entre les moustaches ridicule de leur bassiste, Bob Mould aux yeux injectés de sang dont l’origine semblait sans équivoque connaissant leur penchant pour les substances illicites à l’époque, ou Grant Hart un peu à la rue derrière ses fûts (Si vous en avez l’occasion rejetez un œil sur l’excellente vidéo live de cette même époque " Makes no sense at all ").

Il y en a eu peu de ces groupes pop, mais certains ont tout de même réussi à me sortir de mes œillères, comme Pavement (jusqu’au 2ème album), les Screamfeeders d’Australie, Mudhoney (Ouais, je sais je suis tordu, mais j’ai toujours considéré çà comme de la pop de bon goût !) ou les Lemonheads toutes périodes confondues.

Mais bon, je n’ai pas décidé de me lancer dans une note sur les groupes pop qui me paraissent essentiels, ce sera pour une prochaine fois, et revenons à des choses plus sérieuses…

" T’étais où ? ", telle est la version plus sympathique et amicale (LifeOmatik) de la question qui m’a été le plus régulièrement posée ces dernières semaines par nombre de mes ami(e)s suite à mon long silence sur cette même page, et s’étant plus généralement traduite par un incendiaire " Qu’est ce que tu fous espèce de branleur ? Çà fait des semaines que t’as pas pondu une note ? ". Ce qui m’a également permis de constater que cet espace informatisé était devenu un lieu de convivialité pour certains d'entre eux...

Et je n’ai même pas l’excuse du groupe, vu que l’on n’a pas répété depuis un bon mois. J’en ai juste profité pour bosser laborieusement sur le zine version papier écrit à la main avec de nouvelles histoires que je n’ai pas fini d’écrire pour autant, restant bloqué sur certains paragraphes dont je n’arrive pas à m’extirper… Egalement passé beaucoup trop de temps à glandouiller sur internet et plus particulièrement tous ces blogs musicaux de vieilleries punk HxC qui ont fait mon bonheur et ma joie ces derniers mois (on se contente parfois de peu !), trouvé un regain d’énergie et d’inspiration pour peindre quelques nouvelles toiles, ce que je n’avais pas fait depuis 8 bons mois, et plus prosaïquement, je me suis surtout retrouvé avec un superbe dégât des eaux tombé pile au dessus d’une de mes étagères de vinyls ce qui ne m’a quelque peu plombé le moral ces derniers temps !

Va expliquer à un assureur la valeur sentimentale que peuvent avoir certaines rondelles de plastiques avec de drôles de pochettes, ainsi que le temps et la patience qu’il a fallu pour en retrouver certains stupidement perdus, donnés ou revendus en période creuse. Ce n’est pas tellement pour la valeur des disques ayant inopinément pris l’eau que je me suis senti à ce point abattu, ce n’est pas une des choses qui me préoccupe le plus vu que je ne les ai jamais payé très chers, non c’est d’avantage pour tous ces souvenirs lointains qui y sont attachés que j’ai soudainement vu partir en lambeaux de pochettes collées les unes aux autres, qui plus est je me serais volontiers dispensé d’avoir à passer la plupart de mes soirées à courir après des voisins absents et régler des histoires d’assurance et de syndic…

" Ce n’est pas bien grave… ", m’a dit d’entrée jeu une de mes amies (ou plutôt ex-copine qui a toujours eu du mal à comprendre que l’on puisse entasser autant de conneries chez soi, ou tout du moins de ce qu’elle a toujours considéré comme tel), " t’en as tellement des disques, çà te fera un peu de vide ! ". Dans l’absolu, je ne pouvais que lui donner raison, mais bon, çà faisait quand même chier ! Qui plus est çà ne m’enchantait guère de devoir de nouveau camper avec du bordel partout comme quand j’étais en travaux. En voyant ma moue désapprobatrice, elle n’a pu s’empêcher de renchérir en me glissant gentiment que ce n’était pas tant ce que l’on ne possédait pas qui nous bouffait la vie, mais plutôt tout ce dont on s’encombrait inutilement sans s’en rendre compte… Et je n’ai pu qu’acquiescer.

Sur le moment, j’aurais volontiers tout balancé par la fenêtre de rage, mais je m’en suis vite ravisé. Çà aura au moins eu le mérite de me faire prendre conscience de tout ce que j’entassais inutilement chez moi depuis des années sans jamais prendre réellement le temps de trier et ranger. Principalement des disques promos, zines, livres et magazines d’un intérêts par forcément majeur.

J’ai ainsi entrepris une grande campagne de tri par le vide rangée en 3 catégories (1 : à jeter, 2 : à donner, 3 : à revendre) qui m’a pris 2 bonnes semaines de mon temps libre le soir en rentrant (Et au terme de laquelle je ne suis toujours pas arrivé, ce qui vous permet d’imaginer généreusement l’ampleur du problème… Et pourtant je n’habite pas un palace, mais ma cave est grande et aménagée en conséquence) pour ne garder que l’essentiel (enfin ce que je considère comme tel, et qui englobe un panel suffisamment large pour m’assurer de conserver encore beaucoup de bordel chez moi pour quelques temps...)

La seule soirée qui échappa à la règle fut celle d’hier, (bon ok, plus celle de dimanche vu que j’avais une invitée venue passer des concours sur Paris le lendemain, et les deux concerts de la semaine dernière que j’ai partiellement raté en arrivant bien à la bourre comme toujours), vu que l’on s’est enfin décidé à reprendre les répets après un bon mois de latence, et 3 autres d’inactivité totale.

Et la soirée fut productive. En 2 heures, on a réussi à reprendre l’ensemble du set correctement (soit 16 morceaux quand même !) avec pour seul bémol 2 morceaux sur lesquels on cafouille un peu, notamment un dont je n’arrive toujours pas à comprendre la structure même en l’ayant enregistré, ce qui déclenche d’ailleurs de sacrés fous rire entre nous plaçant toujours mon chant n’importe où sur la seconde partie du morceau (et bien évidemment jamais au même endroit) avec Greg tentant laborieusement de suivre derrière en plaçant ses cœurs tout en jouant de la batterie, ce qui fait tout se barre inévitablement en couille avant d’arriver à la fin du morceau.

Installés avec 20 bonnes minutes de retard, la révision du set fut torchée en 40 minutes avec ce coup-ci la bonne set-list (celle avec les indications permettant à tout le monde de s’y retrouver plutôt que les titres des morceaux, à savoir " Tin tin tin tin + dance part " pour " Choke on this ", " 7/5 ta ta ta ta " pour " Burning inside ", " Batterie post-punk " pour " Last strand ", " 12/10/8/8/10/12 " pour " Drak stretches of hope ", " Ta ta ta – Regul – Minor " pour " What’s left to do ? ", " Go ! " pour " Sky turning grey ", plus poétiquement " Rot " pour " Lost toughts ", et ainsi de suite…), et sur l’heure restante on a même réussi à composer un nouveau morceau parti pour être un truc très simple et bref, mais dont la structure s’est allongée au fur et à mesure où on l’a mis en place en en doublant voir quadruplant certaines parties histoire que tout le monde ait le temps de s’y retrouver un peu, nous les premiers. C’est pas du rock progressif mais on s’en rapproche, mais je vous rassure çà n’excède pas les 2 minutes (Après réécoute, il ne fait même que 1mn 10, comme quoi on a encore de la marge avant de concurencer Pink Floyd ou Marillon…). Reste plus qu’à poser le chant dessus, ce qui promet d’être une autre paire de manche…

En sortant, la petite nana du studio a beaucoup rigolé en nous voyant compter nos pièces pour régler nos misérables 2 petites heures de répet… On s’est une nouvelle fois illustré avec brio…

" T’aurais pas 20 centimes d’euros pour compléter ma part ? "

" Attends moi, il faut que j’en récupère 50, t’as qu’à prendre dessus… "

" Mince, on a oublié de régler les bières… "

Avec tout çà, on a réussi à partir dans la juste limite des derniers métros et je me suis retrouvé chez moi à une heure et demie du mat bien tassée.
Bien que laminé, j’étais particulièrement content de cette soirée bien remplie, et je n’ai pas réussi à me coucher de suite.

On remet çà jeudi de toute façon, on va tacher de finir le morceau en question et revenir à notre rythme de croisière de compos du début, à savoir 4 par répet ! On a intérêt d’ailleurs, si on veut arriver à remplir notre face de split LP avec Lobster Killed Me qui pourrait sortir à la rentrée sur Chimères, juste avant le départ d’Alex pour 3 nouveaux mois en nouvelle Zélande.

Ce matin au réveil, je faisais quand même beaucoup moins le fier. Comme dirait mon pote David, " C’est plus de ton age toutes ces conneries ! ". Il n’a peut être pas tout à fait tord, mais pour que Lisa, la copine d’Alex, lui sorte après avoir lu les textes de notre seconde démo, " Tu diras rien à Stéphane, mais en lisant ses paroles, j’ai eu l’impression de me replonger dans les journaux intimes que j’écrivais quand j’étais ado et suicidaire… " , je suppose que je n’ai pas du beaucoup grandir depuis… En tous cas, çà m’a bien amusé. C’est sur, on changera la face du monde avec ce qu’on fait , mais au moins on ce sera fait plaisir en s’y attelant. Au passage, un grand merci à LifeOmatik pour les petits mots sympas concernant nos 2 démos, surtout vu l’extrême degré de professionnalisme avec lequel elles ont été enregistrées, tout en une prise (2 maximum) sur 4 pistes d’un 8 pistes, une pour la musique, une pour d’éventuels re-re de plans de basse loupés, une pour le chant et une pour les chœurs, le tout enregistré nous même au local de répet. En même temps, çà reste dans l’esprit du truc, à savoir de ne pas trop se prendre la tête…

Une des raisons (et non des moindres) pour laquelle je n’ai pas beaucoup updaté ces derniers temps, c’est aussi parce que depuis que j’ai migré sur Blogspot, j’ai toutes les difficultés du monde à mettre mes notes en ligne, me retrouvant systématiquement confronté au même message d’erreur " problème de liens url " auquel je n’entrave absolument que dalle. S’y reprendre à 5/6 fois sans arriver au moindre résultat a quelque chose d’un peu lassant sur le long terme. A croire qu’il y a une sorte d’incompatibilité réciproque entre l’informatique et moi… En espérant que çà marche un peu mieux ce coup-ci !

Pas le courage de mettre de nouvelles photos, et de toute façon je n’en ai pas pris beaucoup ces derniers temps !

" Gotta go " ! comme on dit

Soundtrack : Asexuals " Stand up ", leur premier morceau " Pop " sur leur 7’’ EP que je n’avais jamais eu l’occasion d’écouter (en même temps, il n’y en eu que 500 exemplaires de pressés, et çà ne date pas d’hier…) et que j’ai eu la joie de trouver sur 7 Inch Punk il y a déjà quelques temps (Toujours pas eu le temps de rajouter les liens, désolé Armel, je sais que je suis vraiment une fégniasse de première !) / Society Dog " Working class people " (Le premier EP du premier groupe de Jonithin Christ qui par la suite officia dans Code Of Honor. Indiscutablement un de mes vocaliste ou chanteur, appelez çà comme vous voudrez, préféré de la scène punk avec Keith Morris, une classe sans pareille quasiment inégalable (et dont je serai à jamais incapable de m’approcher, même avec la meilleure volonté du monde !). Il y a vraiment quelque chose dans ces groupes que l’on ne retrouve pas ailleurs, une sorte d’urgence à jouer ce type de musique sans avoir rien à perdre derrière, qui la rend définitivement inaltérable. Un des 2 EP’s est en ligne sur Punk Records (celui-ci), le second sur Dressed For The H Bomb, et le titre de la compil EP " S.F. underground Vol. 2 " sur 7 Inch Punk. Vous savez où aller... Evitez par contre l’album de reformation (malheureusement sans Jonithin Christ) datant de 97, comme toutes les reformations çà sent un peu le ressassé (surtout qu’ils sont contenté d'y réenregistrer la plupart de leurs vieux titres avec un son plus propre et l’énergie en moins). Sinon, pour info la disco totale de Code Of Honor a récemment été rééditée en CD sur Subterranean Records. Mais bon, je l’ai probablement déjà mentionné dans une précédente note… Pas le courage de vérifier à cette heure-ci !).

Thursday, March 16, 2006

Anyway...



Putain d’hiver qui n’en finit pas !!!

J’ai innocemment pensé que les beaux jours étaient enfin revenus en voyant ce regain de douceur hier en cours de journée... L’idée de pouvoir enfin ressortir le soir en simple sweat, chemise et tee shirt était des plus attrayante et je n’en m’en suis pas privé pour me rendre au Bar du Marché pour l’apéro concert qu’organisaient Nada & co. Bon, comme toujours, je suis arrivé tellement à la bourre que j’ai loupé les 2 groupes (A-t-on idée de faire commencer un concert à 18h en semaine ? En même temps, Paris, c’est malheureusement çà ou rien…) .
Dommage, parce qu’il y avait le groupe d’Armel (de Décombres qui a aussi eu la gentillesse de nous dépanner in extremis à Orléans pour notre second concert) que j’aurais bien aimé voir, plus bien sur, Je M’en Fous (C’est le nom du groupe) que tout le monde a trouvé " Enorme ! ". D’ailleurs Yann, si il y a moyen de récupérer copie de leur démo, je suis preneur !


J’ai tout de même passé une chouette soirée, principalement au bar, avec les renégats de la place, parsemée de nombreuses discussions qui me permirent d’ailleurs de revenir sur certaines de mes décisions comme celle d’arrêter définitivement ce blog. Après toutes les critiques et reproches que j’avais reçues ces derniers temps, j’avais décidé de mettre cette page en suspend, mais les avis restant partagés à son sujet, j’ai tout de même décidé d’y revenir.

Même si c’est écrit de la même manière, m’a d’ailleurs fait remarquer Dédé de La Fraction hier, ce n’est pas le vrai truc, tout en profitant pour m’engueuler parce que je ne poussais pas suffisamment les choses à son goût pour faire de mon zine un gros truc, et qu’il préfère, comme tout le monde, (et moi le premier d’ailleurs !) entièrement écrit à la main.

" Manque de temps, d’inspiration et parfois un peu trop usant de déployer autant d’énergie dans des choses que l’on arrive pas forcément à diffuser, interprétée à tort ou prenant des proportions que l’on n’aurait jamais imaginées… " Me suis-je contenté de répondre laconiquement, qui plus est, je n’ai jamais réellement su vendre mon cul, et je crois que je ne le saurais jamais… Comme me disait d’ailleurs parfois un de mes amis, en voyant le parcours de tous les gens que j’ai pu côtoyer dans ma vie, " Finalement, t’es le seul à ne pas avoir réussi... "
Il y a un peu de çà, après reste juste à savoir ce que l’on entend par réussir…

Je devais calligraphier les textes du prochain album de La Fraction, mais apparemment c’est tombé à l’eau. Je n’ai pas su pourquoi, mais bon, ce n’est pas bien grave. L’album sortira sous forme de collectif de labels pour la France (Chimères, Stonehenge, Mass Prod je crois et d’autres labels dont je n’ai pas retenu les noms) et Feral ward pour les Etats-Unis (A vérifier) et devrait s’enregistrer à partir de la semaine prochaine à Orléans. Ne me demandez pas où exactement, ni avec qui, vu que la réponse de Dédé fut un sans équivoque " J’en sais rien… On s’en fout ! " Un marketing promotionnel de choix !

La soirée était bien partie pour se prolonger jusqu’à point d’heure, mais j’ai tout même réussi à éviter le sketch de l’après concert tardif tumultueux doublé d’un petit matin difficile similaire à celui de This Bike Is A Pipe Bomb (bien que la tentation ait été grande d’en renouveler l’expérience…), en m’esquivant sous le prétexte fallacieux d’un dernier métro s’approchant à grand pas suivi de connexions hasardeuses jusqu’à chez moi…

Par contre ce que je n’avais pas prévu, c’est que la température aurait une nouvelle fois descendu à ce point en l’espace de quelques heures, et de fait je me suis senti un peu con en sortant du métro avec mon simple sweat sur le dos doublé d’une sur chemise ne faisant plus qu’illusion pour me protéger du froid.

Grelotant comme pas permis, j’ai eu l’impression d’être revenu un bon mois en arrière quand nous nous étions échappé jusqu’à Lille avec Flex, Morgan, Megan et Manu pour aller voir le second set de Career Suicide dans la même journée. Je ne voyais qu’une seule chose à faire, et je me suis foutu le MD sur les oreilles pour me réécouter les derniers titres que l’on avait récemment mis en boite, et çà a suffit à me redonner du chœur à l’ouvrage pour affronter les 20 minutes de marches dans le froid me séparant encore de chez moi.

En chemin, je n’ai pu m’empêcher de repenser à ce week end à Lille à peine une semaine après le retour de Flex… C’était un peu frustrant de se rendre compte que çà faisait finalement plus d’un mois qu’il était revenu, et que l’on n’avait pas réussi à répéter depuis.

Un bon groupe de galérien que le notre… Au moment où l’un des chaînons revient après 3 mois d’absence à l’autre bout du monde, c’est un second qui se trouve muté pour 3 nouveaux mois dans le Nord de la France avec toutes les difficultés du monde à conjuguer des horaires de travail éreintants, des allez et venues quotidiennes entre Lille et Paris en se levant aux aurores, une vie de couple, et des répets avec 2 groupes… Ce qui peut amplement se comprendre.

Les choses devraient malgré tout reprendre d’ici peu, tout du moins d’ici lundi prochain avec des répets sur un rythme régulier en vue des concerts à venir, juste histoire de faire oublier le côté " comique " un peu foireux de notre dernier concert en date, notre fameux concert de retour.

Ceci dit certains ont aimé, comme Yann, qui m’a avoué que c’était le concert qu’il avait préféré de nous à cause de la manière hyper véner avec laquelle nous avions joué la plupart de nos morceaux.

A vrai dire, moi aussi , je l’ai beaucoup aimé ce concert (comme tous ceux que l’on a fait jusqu’à présent, et à chaque fois pour des raisons totalement différentes, ce qui en fait d’ailleurs tout le charme). Malgré tous les cafouillages entre chaque titre, il y avait cette énergie faisant soudainement ressortir une sorte d’exutoire à la frustration de n’avoir pas pu jouer ensemble durant ces 3 longs mois, et a fait que dés que les morceaux partaient çà déboulait finalement sans crier garde. Enfin tout du moins, c’est comme çà que je l’ai vécu !

On tachera tout de même de faire mieux pour les concerts à venir, notamment celui du 12 Avril à La Miroiterie avec Ken Park et Binaire même si les conditions seront une nouvelle fois réunies pour que ce soit tendu, Ben débarquant de Lille avec le train de 20h, pour jouer cash à 20h30, nous retrouvant ainsi une nouvelle fois à ouvrir les hostilités dans la précipitation la plus totale (Ceci dit, c’est ce qu’on préfère !). Sans çà, le 22 Avril, on sera à Reims avec nos amis de Décombres, Hyacinth et Amanda Woodward (Là aussi, on a intérêt à assurer le minimum syndical pour ne pas avoir trop l’air de rigolos !) et peut être en Belgique la veille avec Operation Eat Shit, ce qui reste à confirmer…

Çà avait beaucoup fait rire, il y a peu lorsque j’étais passé pour l’anniversaire surprise d’un de mes amis à une bonne heure de Paris, quand au milieu du repas il n’avait pu s’empêcher de me lancer ironiquement, " Alors, comme çà tu rejoues dans un groupe ? "

Le plus dur ayant été d’expliquer en quoi çà pouvait consister, à commencer par la dénomination… " Non, un groupe de HxC (qui plus est à l’ancienne), pas un groupe de hard rock… "

Il n’y avait quasiment que des gens en couple avec des gamins partout, et étant moi-même à un âge où l’on est sensé s’être posé depuis au moins une bonne dizaine d’années, avec une vie rangée bien établie, c’était assez difficile d’expliquer le concept du truc. Ce besoin de jouer dans les conditions les plus roots qui soit, des plans à l’arrache comme on les imagine difficilement sans être partie intégrante de la chose, concerts de dernières minutes n’importe où (dans la limite du tolérable) à partir du moment où l’on peut jouer, cette fierté de s’enregistrer nous même sans avoir forcément le meilleur son, un guitariste ayant tout plaqué pour partir 3 mois en Nouvelle Zélande et au retour se retrouvant à la rue, sans appart, ni boulot mais refusant de jouer dans des concerts où les billets sont en prévente, un batteur au chomdu jouant dans 4 groupes à la fois, un bassiste muté à une bonne centaine de kilomètres de Paris, le bon truc de galérien, mais quelque part la seule manière de se donner la force d’avoir réellement envie d’en découdre, rester en contact avec la vraie vie, et surtout garder ses rêves intacts, parce que c’est tout ce qu’il nous reste pour aller de l’avant…

" Et sérieusement, quand est-ce que tu comptes essayer de faire quelque chose de concret de ta vie ? "

" Sérieusement ? Je ne pense vraiment pas que ce soit un mot qui soit fait pour moi… "

Allez, une petite photo des Hard-Ons (La seule d’à peu près potable) au Point Ephémère le 21 Décembre 2005 pour Stéphanie aka " émo girl " avant de se quitter. J’ai pas envie de me coucher encore une fois à 2h du mat comme hier…



Et 2 autres de La Fraction, à La Maroq le 12 janvier dernier pour l’ami Yann Nada. C’est un peu le Bronx sur la seconde, mais je l’aime bien comme çà.





Et pour finir, Altercado en Janvier dernier dans un bar près de la porte de La Chapelle dont j’ai oublié le nom


Sountrack : The Influents " Check please " (Le second groupe de Jason de Pinhead Gun Powder. C’est hyper pop, on dirait du Replacements avec un petit côté East Bay, mais c’est trop la classe, qui plus est leurs 2 albums sont en ligne sur leur propre site, que demander de plus ?) / Crisis " Holocaust " ( Le post de 7 Inch Punk qui a fait mon bonheur le week end dernier, en mettant en ligne leurs 3 singles que je cherchais désespérément depuis des lustres ! Aussi essentiel que la disco de Warsaw, et le même titre que reprenaient à merveille les Upright Citizens sur " Open eyes, open ears… ")
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