Thursday, July 20, 2006

Sheep of fools

Le format K7 est un format auquel bon nombre d’entre nous sont nostalgiquement restés attachés, à la fois parce qu’il permettait les échanges d’enregistrements via cette bonne vieille formule du désormais obsolète tape-trading à l’heure de Soulseek, mais aussi parce qu’il permettait à n’importe quel petit groupe de sortir ses premiers enregistrements au moyen d’un simple duplicateur de salon, même si le son en prenait généralement un bon coup au passage, sans compter bien sur les compils K7 que l’on pouvait monter soit même en contactant des groupes de son choix, ainsi que toutes ces légendaires Mix Tapes concoctées pour le simple plaisir d’y regrouper ses morceaux préférés, ou de les faire découvrir à ses amis, voir à la personne de son choix dont on espérait par ce biais conquérir le cœur (Il était rare que çà marche, mais çà permettait au moins de se faire plaisir et de rêver le temps d’une longue soirée…).

C’est ainsi que ma toute première paye fut quasiment totalement engloutie dans l’acquisition d’un duplicateur K7 haut de gamme (Ces rares pièces très chères équipées d’un système de réglage séparés des niveaux d’enregistrement des canaux droits et gauches y compris lors des duplications de K7 à K7) pour permettre la mise en route de mon propre label K7 ayant porté le doux nom de Rat Squad Productions, et sur lequel sortirent bon nombre de compils K7 et enregistrements live de groupes mythiques dont je n’ai malheureusement même pas gardé trace.

En revanche, j’ai toujours gardé une grande affection pour ce format (Si pratique et à la portée de tous) au point d’avoir conservé des boites entières de toutes ces K7 enregistrées à la vite ou professionnellement que tous ces groupes m’envoyaient en vue d’une simple chronique dans mon zine. Autant je me suis débarrassé d’énormément de CD’s au fil des ans (Rarement de CDR’s démo par contre dont le principe est un peu similaire à celui des K7’s), autant j’ai conservé quasiment toutes ces K7’s…

C’est donc avec une joie sans pareille que j’ai découvert l’ouverture de ce site spécialement dédié à ce format (
http://www.punktapes.com/ ) exhumant des tonnes de trésors cachés comme ces démos de Dead End (Groupe HxC de Toronto quasi inconnu datant de 82), Lip Cream (Jap Core mythique que l’on ne présente plus), celle d’Attitude Adjustment qui fit la joie de nombreux tape traders en son temps (Dont moi, bien sûr !), ainsi que certaines de ces compils HxC mythiques telles que la " Charred Remains " regroupant des enregistrements inédits en leur temps d’Articles Of Faith, Void, Sin 34, Violent Apathy, Double O, Hüsker Dü, Rebel Truth ou " L’incubo Continua " sur laquelle se trouvaient les tous premiers enregistrements de Negazione, Crash Box, Underage, et auquel cette note est tout simplement dédiée !



Le laïus accompagnant la démo de Dead End en définit d’ailleurs on ne peut mieux le principe…

1 : The Dead End "Youth Now" demo is sourced from a cassette tape.

2 : The cassette is a quarter century old.

3 : The songs were recorded on a 4 track Portastudio in someone’s shithouse back when people didn’t have indoor plumbing.

4 : The amount of hiss that has developed since it was made is substantial.

5 : This was recorded in a weekend by the band, or more likely, a day. It’s raw, and flawed. You have been warned.

6 : Yes, the left or right channels drop/fade out on occasions. Tape degradation and duplication anomalies are a recognized standard of excellence with cassette technology - that is why it has been superceded. And I wouldn’t be surprised if the band dubbed these tapes from a master tape using their home stereo systems - systems that, back then, were reknown for causing these left and right drops in signal strength.

7 : DISTRIBUTE THEM, and pass along the files I give you here (The artwork / cover insert / playlist / etc...).

Et si vous en aimez le principe, allez aussi sur
http://www.krucoff.com
où se trouvent 2 excellentes compils K7’s sorties sur B.B.T. tapes il y a une dizaine d’années, et non des moindres… "Lest we forget" réalisée par Aaron Cometbus lui-même acompagnée de sa jaquette d'origine et son imposant livret explicatif, ainsi que " Benicia " sorte de compil équivalente réalisée par Paul Curran de M.R.R., Onion Flavored Rings, Shotwell, Crimpshrine… regroupant exclusivement une série de groupes issus de la ville californienne en question.


Soophie Nun Squad – Angers – L’Etincelle – 02/06/2006 (Au risque de me répéter, excellent souvenir que cette soirée à l’Etincelle !)

Enregistré Par Steve AlbiniTapette Fest – 17/06/2006 (Ambiance relax pour certains comme le sympathique batteur de Hyacinth et Strong As Ten en premier plan. Le moins que l’on puisse dire est qu’il faisait vraiment très très chaud ce soir là, en témoigne le tee-shirt plus que trempé de leur guitariste !)

Tapette Fest - 18/06/2006 au petit matin. Extinction des feux pour X-Or après une nuit bien chargée qui se dispensait de tout commentaire…

Soundtrack : Manifesto Jukebox " Strain " / La radio de la voisine du dessous avant que je ne lui rende visite…

Wednesday, July 19, 2006

Abstract postcards

C’est marrant comme certaines personnes semblent porter toute la connerie du monde sur leur visage. Bon, " marrant " n’est pas forcément le terme le plus approprié, mais çà fait partie de ces expressions usuelles que l’on utilise souvent sans trop réfléchir. " Navrant " irait probablement mieux en fait. Enfin bref, le problème est surtout que s’ils le portent aussi bien sur le visage, c’est qu’il y a généralement aussi un grand fond de vécu derrière…

Je me souviens de la fois où j’avais été voir " Do the right thing ! " (Ne cherchez pas le rapport avec ce qui précède, il n’y en a pas !). Ma copine faisait la gueule ce jour-là, ce qui était un phénomène plutôt constant chez elle à l’époque et qui ne me surprenait pas plus que çà ayant fini malgré moi par m’y habituer, tout comme le copain qui nous accompagnait (Là par contre c’était moins fréquent, sans quoi je me serais bien évidemment dispensé de lui proposer de nous accompagner !), et je leur avais proposé d’aller voir ce film que je connaissais déjà et avais particulièrement aimé, la seule chose d’à peu près potable au programme des salles avoisinantes ce soir là. A peine le film commencé, je me suis fait engueuler parce qu’il était en V.O. et qu’elle avait bien évidemment oublié ses lunettes (Ce dont j’aurais assurément du m’enquérir, bien que ne pouvant le deviner…). Je me suis ainsi retrouvé à tenter suivre les sous-titres d’un film que j’avais déjà vu avec d’un côté une copine gesticulant à tout va en soufflant toutes les 2 minutes pour manifester son énervement, et de l’autre un copain qui semblait s’emmerder tout aussi fermement, tout çà pour avoir eu l’imbécilité de choisir un film que j’imaginais sincèrement susceptible de leur plaire…

Au sortir de la salle, l’un comme l’autre tiraient une gueule de 6 pieds donnant l’impression qu’ils venaient d’enterrer mutuellement la totalité de leur famille respective le jour même. Çà frisait tellement le ridicule que je ne pus m’empêcher de rigoler nerveusement en voyant leur visage, ce qui par contre les amusa beaucoup moins que moi ! Et la soirée se termina bien évidemment sur cette note qui ne fit rire que moi.

Je pensais sincèrement que cet épisode, lui couperait toute envie d’en renouveler l’expérience. Pourtant, un mois plus tard, je pris tout de même la peine de lui proposer d’aller voir un autre film dans un tout autre quartier, et avec un autre de mes amis histoire de m’assurer au moins un allié. Voyant la tournure désastreuse qu’avait prise notre précédente tentative de sortie pseudo culturelle, je m’attendais à une réponse négative de sa part, et fus quelque peu surpris qu’elle accepte avec autant d’enthousiasme (Comme quoi, il ne faut jamais jurer de rien avec les femmes !). Il y avait quelque chose qui me paraissait étrange malgré tout, mais je n’arrivais à cerner quoi…

La soirée se passa étonnamment bien. Elle s’amusa énormément à ma grande surprise, si ce n’est que ce n’est pas avec moi qu’elle partagea le plus ses éclats de rire… En rentrant, elle ne pu s’empêcher de me dire " Tu ne trouves qu’il y avait quelque que chose de bizarre… ". Je l’avais plus que remarqué certes, mais je ne pris même pas la peine de relever pressentant parfaitement ce qui risquait de me tomber sur la gueule d’ici peu…

2 jours plus tard, sous le prétexte fallacieux d’être en train de remettre à jour son agenda téléphonique, elle me demanda le numéro de mon ami. Pris de court, j’ai hésité un court instant à lui donner un numéro erroné. Mais je pris tout de même la peine de lui donner le bon, tout en ayant la certitude d’être en train de faire une grosse connerie… Et ce le fut !

3 mois plus tard, j’appris à mon insu qu’ils étaient ensemble depuis plus d’un mois, et c’est moi qui me mis à tirer la gueule régulièrement à compter de ce jour !

Pour en revenir à " Do the right thing ! ", la chose qui m’a toujours le plus frappé dans ce film, c’est cette espèce de tension que l’on sent progressivement monter sous l’influx d’une chaleur asphyxiante, pour finalement arriver à l’inéluctable. Je n’avais plus jamais repensé à tout çà jusqu’à sentir cette même tension monter en moi il y a quelques jours sous l’influence conjuguée de la chaleur, de la pollution, et d’un voisinage un peu trop présent et bruyant passé une certaine heure…

Après avoir tambouriné pendant plus de 10 minutes à la fenêtre de ma voisine du rez de chaussée pour qu’elle se décide enfin à baisser le son de la radio dont elle m’abreuvait depuis des heures, je me sentis soudainement à 2 doigts d’y filer un grand coup de poing pour la faire voler en éclat, et susciter ainsi un semblant de réaction de sa part. Un peu comme sur la pochette du " Damaged " de Black Flag, où Rollins se brise les phalanges en éclatant de rage le miroir se tenant devant lui. Mais je me suis refreiné en songeant aux répercutions qu’un tel geste pouvait avoir, et sagement résigné à aller me coucher la mort dans l’âme en essayant de trouver le sommeil avec une sorte de cocotte minute sur le point d’exploser à l’intérieur du ventre.

En rentrant du boulot le soir suivant, il faisait toujours aussi chaud et je me sentais toujours autant excédé par cette histoire de la veille, mais je pris pour option d’aborder les choses sous un angle totalement différent…

La radio s’étant mis à résonner de plus belle dés mon retour, je me suis contenté de redescendre frapper à sa porte le plus tranquillement du monde avant de lui suggérer un grand sourire enjôleur aux lèvres…

" Vous devez vous sentir bien seule pour écouter la radio aussi fort le soir. J’en ai déduit que c’était probablement un appel de votre part pour que nous fassions plus ample connaissance, et me suis dit que l’on pouvait peut être en profiter pour passer nos soirées ensemble à partir de maintenant, histoire de partager un peu plus que les mêmes programmes musicaux … "

Pour le coup, elle n’a pas su si c’était du lard ou du cochon, ou si je me foutais ouvertement de sa gueule, mais une chose est sure, maintenant elle fait bien attention au volume sonore auquel elle met son poste passée une certaine heure, de peur que je ne redescende en plus lui proposer de passer la nuit ensemble… Qu’est-ce qu’il ne faut pas faire parfois pour avoir le droit à un peu de tranquillité !

Par contre, je ne vous raconte pas la réputation que j’ai maintenant dans l’immeuble !

Disons plutôt que c’est comme çà que j’aurais voulu que les choses se passent, mais la vie est nettement moins drôle, et sait rarement faire preuve d’autant de finesse et d’humour, et je me suis contenté de filer ce putain de coup de poing dans sa vitre pour qu’elle vole en éclats dans un fracas assourdissant. Et la radio s’est enfin arrêtée pour laisser place au bruit strident des sirènes de la patrouille de nuit…


Avant de se quitter, une petite news de dernière minute, Brian Walsby (le dessinateur de génie responsable de nombreux comics hilarant sur la scène punk, dont certains sur Pushead, S.S.T., Ryan Adams, Black Flag, Adolescents et les Descendents sont directement consultables sur son propre site : http://www.brianwalsby.com/ ) vient de sortir un second recueil de ses strips sur Bifocal Media intitulé " Manchild 2, the second coming ", garanti pures tranches de rigolade ! Et dont le dessin qui suit est d'ailleurs extrait…

Ainsi qu’un peu de musique en image avec 2 petits clichés de Julien (De feu Motels, et qui devrait d’ailleurs avoir enregistré une première maquette solo au moment où vous lirez ces lignes) et Sam Balin (d’Epileptic) qui partagèrent avec nous la " scène " du Caisson le 03 juin dernier dans le cadre de la Printrash Party… C’était d’ailleurs un peu bizarre pour nous de jouer juste derrière, mais bien fun en même temps !

Sam – Le Caisson – 03/06/2006

Julien – Le Caisson – 03/06/2006

Et une petite photos de nous encore dans la série de celles prises par Chris au Palais Bar, et que j’aime définitivement énormément !

Customers – Le Palais Bar – 14/05/2006

Soundtrack : Mission Of Burma " Peking spring / Forget " (Tout simplement parce qu’on y retrouve tous les premiers enregistrements du groupe, y compris ceux réalisés par l’ineffable Lou Giordano, responsable du son de la plupart des groupes de Boston de Siege à Deepwound en passant The Proletariat, Gang Green et les toutes premières traces de Moving Targets…) / Senseless Things " Up and coming / Postcard C.V. " (Juste parce que l’humeur et le temps s’y prêtent à merveille !)

Tuesday, July 18, 2006

Here and gone

C’est un morceau de Ken Chambers (Moving Targets, Bullet Lavolta…), ce qui me va plutôt bien aussi en ce moment !


Une super affiche de tournée de dédicaces datant des heures les plus glorieuses de la BD underground américaine (1993, c’est écrit dessus pour ceux qui ne suivent pas !)


Je m’étais promis de ne pas acheter cet imposant recueil de Peter Bagge traduit en français " En route pour Seattle ", vu que j’en connaissais déjà le contenu sur le bout des doigts pour avoir acheté tous les comics qu’il regroupe (Qui plus est dans leur format et édition d’origine…C’est pas pour faire nerds de base, mais c’est juste le cas !) au fur et à mesure de leur parution entre 90 et 95. Pourtant, comme pour le " Locas " de Jaime Hernandez, lorsque je l’ai eu entre les mains, je n’ai pu résister au plaisir de pouvoir m’ingurgiter d’une traite (Et sans la barrière de la langue) ces 340 pages de pur bonheur arrivant à rendre hyper drôles les côtés les plus anecdotiques de la vie de tous les jours d’un bon branleur de base ayant quitté le New Jersey pour venir s’installer à Seattle, et se retrouvant ainsi malgré lui au beau milieu de l’explosion musicale de cette ville dont je me garderai bien de vous retracer une nouvelle fois l’historique.


Tout y est, de ses colocs bien spés, à sa copine hystéro, les soirées passées au bar, les jobs de slacker dignes de " Clerks ", en passant bien sûr par le lancement d’un bon groupe de losers dans l’air du temps. Sa simple lecture a réussi à me ravir de joie pendant tout le week end, et je m’en suis délecté jusqu’à satiété ! C’était cool de retrouver çà, le genre de BD à part comme on n’en voyait nulle part ailleurs à l’époque. Exactement le genre de truc qui redonnait enfin envie de lire de la BD, et surtout d’essayer d’en faire soi même dans le graphisme et les histoires arrivaient à parler avec une étonnante facilité !


C’est dommage d’avoir du attendre près de 16 ans (Malgré une première tentative foirée sous le nom de " Haine " en 94 ou 95…) pour que ce genre d’auteurs arrivent à trouver enfin droit de citer dans un pays aussi réac que le notre, d’autant plus dommage qu’il n’en reste plus que très peu encore en activité, et de manière plus que sporadique… Tout juste un Adrian Tomine nous pondant un " Optique Nerve " tous les 2 ans, un Dan Clowes se consacrant principalement à l’adaptation cinématographique de son œuvre (Après " Ghost world ", " Art school confidential " vient d’en subir le même traitement et devrait sortir à la rentrée si tout va bien), Jaime et Gilbert Hernandez poursuivant un " Love & Rockets " s’essoufflant de plus en plus, et Peter Bagge lui-même se contentant d’un " Hate " annuel ayant passablement perdu de son mordant…


Le début des années 90 fut réellement marqué par un véritable renouveau du milieu de la BD underground fortement imprégné d’une culture rock et relayé par des magazines de choix tels que Deadline et Bugs & Drugs en Angleterre ou l’éphémère Destroy All Comics aux Etats –Unis qui réussissaient à en faire le parfait amalgame, tout en mettant constamment en avant ces nouveaux dessinateurs. C’est assez bizarre d’ailleurs, que toute cette culture se soit à ce point estompée au fil des ans pour finalement complètement disparaître, ou presque. Souvent, en feuilletant nostalgiquement de vieux numéro du " Dirty Plotte " de Julie Doucet, " Wired World " de Philip Bond , " Minimum Wage " de Bob Fingermann, " No Hope " de Jeff Levine, n’importe quel comics d’Evan dorkin à commencer par " Milk & Cheese ", " Dork " et " Hectic Planet ", " Exit " de Nabiel Kanan, " Caffeine " et " Disgruntled youth " de Jim Hill, " Peepshow " de Joe Matt, ou l’inégalable " Tank Girl " de Jaimie Hewlett (A côté du quel Gorillaz fait quand même piètre figure, même si j’en apprécie énormément les animations), çà ne me fait que regretter encore plus amèrement cette époque un peu foireuse et balbutiante, ainsi que toute cette génération de jeunes auteurs au verbe fort qui disparurent aussi vite qu’ils apparurent, sans jamais trouver pour autant de relève à leur hauteur.


Le seul point positif dans tout çà, est probablement que çà me fait faire d’énormes économies maintenant que les boutiques de comics n’ont plus à nous offrir que des étalages uniformes de BD’s d’une tristesse sans nom !


Quelques clichés souvenir d’époque histoire d’illustrer tout çà en images…

Peter Bagge en compagnie de Julie Doucet, en 97 au cours d’une convention BD en Espagne.

La couverture de l’hilarante parodie de Spiderman réalisée par Peter Bagge, sortie il y a peu, et qui reste une des choses les plus drôle qu’il ait dessiné depuis le " Hate " non annuel.

Au chapitre des résilients (C’est à dire ceux à qui la vie ne s’est jamais décidé à faire trop de cadeaux, mais qui tentent malgré tout de s’en sortir par tous les moyens, détournés ou non, comme celui de l’écriture par exemple), je vous recommande la lecture de " Ripley Bogle ", le premier roman plus ou moins autobiographique de Robert Mc Liam Wilson qui s’est par la suite illustré avec le célèbre " Euréka Street " dépeignant finement une bonne brochettes de contemporains à l’abandon dans le Dublin des 15 dernières années.


J’ai également essayé de me plonger dans le " King Dork ", premier roman de Frank Portman (plus connu pour ses talents d’auteur / compositeur au sein de Mr. T Experience sous le nom de Dr. Frank) qui semble faire un carton sur Amazon (Vu qu’il en est déjà à sa 5ème réédition en moins de 6 mois !), mais je dois reconnaître que je le trouve particulièrement chiant et que je n’ai toujours pas réussi à dépasser la centième page (sur 340…), et ce, malgré que je me le sois trimballé un peu partout avec moi durant mon périple canadien du mois dernier… De nombreuses personnes l’ayant chroniqué en font le parallèle avec " The catcher in the Rye " de je ne sais plus qui et auquel il est d’ailleurs amplement fait référence tout du long de l’ouvrage, mais vu que je n’ai pas lu ce dernier non plus, je ne saurais vous dire dans quel mesure il faut l’en rapprocher… Je tacherai tout de même de vous en dire quelque chose d’un peu plus consistant dès que j’en serai venu à terme !


Par contre, j’ai réussi à aller jusqu’au bout du nouveau roman d’Aaron Cometbus " I wish there was something that I could quit " sans la moindre difficulté (En même temps, il ne fait que 104 pages…), au point de l’avoir même lu 2 fois en un mois. En fait, c’est surtout parce que je dois reconnaître que j’ai eu un peu de mal à rentrer dedans dés la première lecture (Probablement l’absence d’un background punk omniprésent comme dans tout ce qu’il a pu écrire jusqu’à présent…), qu’il m’en a fallu une seconde pour réellement l’apprécier (Et dépasser certaines incompréhensions d’une langue qui ne m’est pas maternelle !). Je crois aussi que ce qui m’a le plus dérangé, c’est qu’il ne soit pas écrit à la main, et çà mine de rien, çà lui retire beaucoup ! Et çà m’embête d’autant plus que le recueil de certaines de mes histoires (Parues dans de vieux Rad Party épuisés depuis longtemps) sur lequel je suis en train de travailler avec Matthias de La Pétroleuse (Excellente librairie indépendante, dont le catalogue se trouve à l’adresse suivante : www.la-petroleuse.com ) devrait également sortir sous cette forme, histoire que ce ne soit pas trop le foutoir. Mais bon, le tout est encore en simple gestation, et ne devrait sortir que dans le courant de l’hiver prochain, ce qui laisse le temps d’y réfléchir…


Par contre le nouveau numéro de Greenzine de Cristy C. Road, que Microcosm Publishing ont eu l’excellente idée de publier sous la forme d’un véritable petit roman broché intitulé " Indestructible ", est de loin ce que Cristy a fait de mieux jusqu’à présent, et ce tant d’un point de vue graphique que de celui de l’écriture s’axant principalement sur son apprentissage musical au sein de la scène punk, ainsi que la découverte de sa propre (bi)sexualité. Un large aperçu de son travail se trouve d’ailleurs sur son site dont je vous recommande plus que chaleureusement l’accès : http://www.croadcore.org/


Mon propre zine quant à lui devrait revenir sous peu (Pour la mi-août en principe…) sous sa forme habituelle, c’est à dire plus d’une centaine de pages A6 entièrement écrites à la main, et mixant tranches de vies et chroniques en tous genres dans un rapport quasi équilibré… Je retourne d’ailleurs bosser dessus de ce pas !


Tout de même juste avant de se quitter, une petite photo de Face Up To It ! juste histoire d’un insérer une petite touche d’ordre musicale dans cette note principalement consacrée à la lecture et l’édition papier. Çà y aura mis le temps, mais j’aurais quand même réussi à les voir ! Et j’en suis d’autant plus content que çà m’aura également permis de constater que je ne suis pas le seul à devenir écarlate en tentant de chanter, en témoigne ce qui suit…

Face Up To It ! – Le Tapette Fest - 17/06/2006 (Probablement mon meilleur souvenir du festival, vivement l’album ! Peut être à la rentrée ?)


Soundtrack : Siege " Drop dead " (La récente réédition Deep Six, juste pour les 2 titres bonus " Two-faced " et " Trained to kill " soit disant tirés des même sessions que les autres enregistrements, mais ressemblant plus à des demos / rehearsal. Par contre, personne n’aurait eu vent de ce fameux album que le groupe aurait soit-disant enregistré pour Earache au début des années 90, en se reformant juste pour çà ?) / Simpletones " I have a date " (Mon album fétiche du moment regroupant tout ce qu’ils ont enregistré pour Poshboy entre 78 et 79, dont plein de choses restées inédites à ce jour !) / The NaastSecond SexViolett Patrick Eudeline " Compil Passe ton bac d’abord " (Non, je déconne ! C’est juste pour attirer l’attention du public Rock & Folk pour la sortie du recueil sur lequel on bosse avec Matthias ! On ratisse large, vu qu’on prévoit de faire construire une piscine dans le jardin de ses parents pour l’été prochain histoire de pas avoir à se baigner dans la Seine comme tous les ans…) / Terminal State " Your rules " (Çà fait plus sérieux de terminer avec çà quand même ! Indiscutablement le meilleur disque sorti l’an passé, même s’il ne dure que 10 minutes ! le notre sera plus long promis !)

Monday, July 17, 2006

Something out of nothing

J’ai encore eu une riche idée ce matin, en m’habillant en noir avec une chaleur pareille. Bon, je le conçois ce n’est pas d’une importance majeure, mais c’est le principe même des blogs que de raconter des choses totalement inintéressantes, tout comme My lie (La formule ne vient pas de moi, mais de Lance Han dans le dernier numéro de Snake Pit, le split zine du Ben du même nom avec Gullible, et je n’ai pas pu m’empêcher de le replacer à nouveau tant çà sonne juste !) de collectionner les amis virtuels dont on n’a que foutre et probablement aucune chance de rencontrer un jour, alors j’essaye d’entretenir le truc autant que possible. Pour en revenir au fait de m’être habillé en noir par une chaleur pareille, ce n’était pas pour faire bordelais (Si je dis çà, c’est pour rassurer David Wee Wee, sans quoi il risque de me le replacer la prochaine fois que l’on se verra… Probablement dimanche après-midi prochain, pour le concert de Phoenix Foundation au Saphir 21 qu’organisent Greg et Gaël. Entre Hüsker Dü, Leatherface et les derniers Lemonheads. Venez nombreux ! Enfin non, pas tant que çà, parce qu’il fait chaud en ce moment !), c’est juste que j’aime bien çà. Probablement l’héritage inconscient de se vieil adage punk qui disait " Tant qu’il y a du noir, il y a de l’espoir ! ". Alors, j’essaye de l’entretenir dans ma vie quotidienne, y compris et surtout au boulot !

Mais bon, revenons au sujet de cette note qui était sensée être les groupes pop punk anglais du début des années 90.

J’ai toujours considéré que les paroles de " It’s cool to hang out with your ex " des Senseless Things étaient les plus stupides qui aient jamais été écrites, jusqu’à ce que je me rende compte que çà pouvait avoir du bon de s’y adonner une fois que le masque était définitivement tombé, et qu’il ne subsistait plus le moindre faux semblant. C’est ce que j’ai fait ce week end où la vie semblait une nouvelle fois tourner au ralenti dans cette grande ville qu’est sensée être Paris, et c’était effectivement " cool " de se poser comme çà sur un banc en plein soleil et de passer l’après-midi avec une de mes ex (J’aime pas trop ce terme, mais c’est celui que les gens emploient le plus communément, et arrivent le mieux à cerner) à discuter de tout et de rien, voir principalement de ce qui continuait de foirer dans nos vies respectives, mais aussi et surtout se foutre allègrement de la gueule de tous ces couples se tenant devant nous, et principalement tous ceux se sentant obligés de se désaper complètement sur le moindre carré d’herbe parisien sous prétexte qu’on leur a laissé croire que Paris pouvait être une station balnéaire en déversant quelques kilos de sable en bordure de Seine au milieu des merdes de chiens et crottes de pigeons. Et çà avait du bon de leur envoyer une image aussi négative que la notre, complètement habillés en plein cagnard, un grand sourire aux lèvres pendant que nous étions en train de leur imaginer les pires scénarios catastrophes dans leur vie sentimentale. C’en était presque jouissif.

Le dimanche soir en rentrant, j’eu la surprise de trouver sur mon portable, un texto d’une autre de mes ex (Je ne m'amuse pas à les collectionner, c'est juste la juste la vie qui est parfois bizarrement foutue...), quelque peu étonné de son contenu au bout d’un an sans s’être donné de nouvelles, disant juste " Je vais bien, je vis à 2, et toi ? ", comme si c’était la seule chose réellement digne d’intérêt qui pouvait condenser nos vies respectives depuis que nos chemins s’étaient séparés. Je n’ai pas su quoi répondre, à part un sincère " Je suis content pour toi ". Je crois juste que je m’en foutais, ou ce n’était simplement pas ce qui me paraissait le plus important à apprendre, surtout au bout d’un an…

A y réfléchir, je crois que ce que j’ai toujours aimé chez tous ces groupes anglais des années 90, que ce soit Senseless Things, Perfect Daze, Love Junk, Dan, ou Mega City Four, c’est cette espèce de mélange de désinvolture, naïveté et fragilité que l’on trouvait dans leurs textes et leur musique un peu bancale qui a toujours assez bien cadré avec ma vie d’une manière générale.

Parmi tous ces groupes, il n’y eut malheureusement que Mega City Four que je réussis à voir sur scène, et encore sous le coup du hasard, et un peu contre mon gré, au moment de la sortie de " Who cares wins "… Un de mes amis proches, avec qui j’avais fait mes premières armes dans la scène HxC, était de passage sur Paris ce jour là au retour d’un long séjour en territoire d’Outre Mer pour répondre à des obligations militaires encore en vigueur à l’époque, auxquelles j’avais par contre réussi à échapper brillamment quelques mois plus tôt. Pour fêter çà, on avait prévu que d’aller voir Victim’s Family pour ce qui devait être un des derniers concerts Elastic Crew. Et ce le fut, mais sans que le groupe ne soit à même de jouer ! Organiser des concerts dans une optique réellement D.I.Y. sur Paris était devenu une véritable sinécure à l’époque, et pour le coup on peut dire que les gars d’Elastic Crew avaient été pour le moins utopistes en prévoyant ce concert dans une ancienne piscine désaffectée au sol douteux, sans le moindre groupe électrogène pour alimenter une sono inexistante. Je revois encore la mine dépitée des gars de Victim’s Family lorsqu’ils découvrirent l’endroit.

Bien évidemment le concert n’eut jamais lieu.

Et on s’est retrouvé un peu bêtes avec mon pote, lorsque l’on a constaté tout çà. Mega City Four jouaient le même soir à l’Espace Ornano. Bien qu’à l’époque j’ai toujours mis un point d’honneur à ne jamais payé aucun concert qui se tenait là-bas pour des raisons d’éthique punk autant que financières, nous décidâmes malgré tout de nous y rendre, histoire de ne pas rester sur un sentiment d’échec et de passer la soirée en musique comme nous l’avions prévu. Et bien nous en prie, car ce fut vraiment un chouette concert (Malgré un groupe français totalement insupportable en première partie, qui s’appelait Croaks je crois, et dont l’histoire n’aura pas retenu grand-chose…).

Je n’ai jamais eu l’occasion de revoir Mega City Four par la suite, mais lorsque j’appris récemment (Bon çà date un peu, je vous l’accorde, mais comme je l’expliquais précédemment, je rattrape le retard de mes notes, vu qu’il ne se passe pas grand-chose d’intéressant sur Paris en ce moment. Çà comble un peu les vides…) que le nouveau groupe de Wiz était sur le point de jouer sur Paris, çà m’a fait d’autant plus plaisir que je me suis retrouvé à en réaliser le flyer.

Malheureusement, la date tomba mal. A savoir, la veille de notre concert à Reims pour le Festival Burn Out, c’est à dire le seul soir de la semaine où nous pouvions répéter. La répet tourna au désastre. Ben se retrouvant en dernière minute bloqué à Lille ne put nous y rejoindre. On tenta d’annuler ou de reporter le créneau de 2 heures qui nous était imparti pour laisser le temps à Ben d’arriver, mais les deux nous furent refusés, et nous nous retrouvâmes à répéter à 3 le set du concert du lendemain sans grande conviction.

Voyant le désastre auquel avait tourné la soirée, j’ai proposé à Greg de l’inviter au concert d’I Panema sachant que j’étais sensé être sur la liste des invités et qu’il y avait peut être moyen de grapiller une invit de plus si l’on se débrouillait bien, pensant ainsi la terminer sur une note plus gaie qu’elle n’avait commencé...

Bien sur, il en fut tout autrement en arrivant. La tête de con qui tenait les entrées m’annonça qu’il n’y avait plus d’invits, et qu’elles avaient toutes été utilisées y compris la mienne, et ne voulut même pas nous réduire le prix d’entrée sachant qu’il ne restait plus qu’un groupe à jouer et que le concert était presque fini… Guillaume d’Uneven nous voyant ainsi empêtrés eut la délicatesse de me rembourser ma place en remerciement du travail que j’avais effectué, ce qui fut fort apprécié !

Même si j’adore Mega City Four, je dois reconnaître que je suis loin de vibrer autant pour I Panema. Malgré les 2 titres prometteurs de leur premier single, je trouve qu’il manque quelque chose à leur 6 titres " Me me me " pour que çà décolle réellement. Je fus malgré tout très content de revoir Wiz sur scène, qui plus est dans des conditions aussi roots, en se retrouvant quasiment nez à nez durant toute la durée du set.

La soirée s’est bien évidemment finie au bar en agréable compagnie, et Stéphanie me demanda même de lui dédicacer le flyer du concert que j’avais dessiné pour l’accrocher sur son frigo, ce qui s’avéra plutôt amusant. Je cru d’abord à une blague vu qu’on se connait depuis relativement longtemps maintenant, mais voyant que c’était sincère, j’ai trouvé çà plutôt touchant.

Parti pour loser comme nous l’étions depuis le début de la soirée, on continua bien évidemment de plus belle en loupant de justesse le dernier métro, puis en misérant comme des malheureux à la recherche d’un taxi susceptible de nous prendre (Il faut dire qu’avec Greg, on n’a toujours pas compris comment fonctionne le système des loupiottes lumineuses dont ils sont ornés, ce qui fait que nous sommes totalement incapables de repérer lesquels sont libres et lesquels ne le sont pas. Et pas la peine de nous le réexpliquer, je pense qu’on l’aura de nouveau oublié la prochaine fois que l’on se trouvera confrontés au problème…)

Alors que nous tentions désespérément de trouver l’endroit le plus stratégique où se placer pour en dégotter un, un heureux hasard vint sauver cette soirée un peu chaotique. Agnès qui se trouvait dans le coin, et rentrait en voiture, appela Greg à tout hasard pour savoir ce que nous faisions et où nous nous trouvions, ce qui nous permis de rentrer en voiture et de finir cette soirée sur une touche un peu plus heureuse qu’elle n’avait commencé !

Heureusement, le concert du lendemain à Reims se passa beaucoup mieux, mais je l’ai déjà suffisamment évoqué dans de précédentes notes pour ne pas revenir dessus.

Pour la peine, 2 petites photos de Wiz pour illustrer le tout.

Une du temps de Mega City Four avec un tee shirt de goût…


Et une plus récente…

I Panema – Le 21/04/2006 à l’Espace B

Et çà, c’est la fameuse stéphanie dont je parlais plus haut, en galante compagnie (avec Roms et O’phée que l’on ne présente plus), au cours de la fameuse soirée Emo Glam qui eut lieu sur le Batofar le 06/06/2006, une soirée sous le signe de la moustache, et que l’on passa principalement en haut des marches de l’entrée à regarder les reflets du soleil sur la Seine à travers le hublot qui se trouvait à proximité, et me fit avoir pour remarque que c’était probablement le truc le plus intéressant à faire de la soirée, ce qui ne fit pas du tout rire Guillaume des Dead Pop qui se trouvait juste à côté de moi…

Frank au cours de cette même soirée, illustrant à merveille avec sa belle moustache ce concept de très bon goût dont il fut le principal instigateur…

Et çà c’est un portrait de moi que j’aime beaucoup, réalisé par Roms à Poitiers après qu’il ait finalement compris comme fonctionnait mon appareil, mais sans avoir encore saisi toutes les subtilités du cadrage…

Soundtrack : Mega City Four " On another planet" (Difficile pour moi d’y échapper en ce moment, surtout à cause de ses riffs homage au " Don’t want to know if you are lonely " de Hüsker Dü…) / Godstar " Kitchen " (Marrant de constater que les 2 albums des Lemonheads qui connurent le plus de succès étaient en partie constitués de morceaux composés par Tom Morgan… C’en est un autre, mais écrit pour Godstar à la base en guise de B side…)

Sunday, July 16, 2006

Alternative arrangements

" I never said I could change the world,
I just said that it sucks,
Anfd if answers are what you want from me,
Guess I’ll just have a couple of drinks "


Çà me paraissait une bonne idée de démarrer cette nouvelle notes avec quelques lignes empruntées à Wiz de Mega City Four (légèrement remaniées je dois le reconnaître, mais le fond reste malgré tout ostensiblement le même…), et je pense que je le referai plus souvent. Peut être avec " Paper tiger " la prochaine fois…

Je me demandais sincèrement ce qui faisait que çà n’allait pas depuis une semaine que je suis revenu (Bon ok, il y avait le décalage horaire couplé aux petites déceptions de la vie un peu trop présentes ces derniers temps. Mais bon, ce n’est pas un phénomène nouveau. Je le sais depuis que je suis môme, que la vie n’a rien d’intéressant à offrir en dehors de ce que l’on peut arriver à en faire soi-même), avant de réaliser ce matin en étrennant une des 2 mugs que ma sœur a eu la gentillesse de m’offrir (Pensant à juste titre qu’il était peut être temps de boire mon café dans des ustensiles de meilleur goût que ceux qui traînent habituellement chez moi…), que c’était çà que j’avais stupidement négligé et qui me faisait déconner à ce point : mes 2 mugs de café noirs quotidiens !

Ce fut d’ailleurs un des points de discorde les plus importants au sein des Customers (Çà et les Pelforth burnes, mais vu que j’essaye de faire des efforts pour ne plus boire en ce moment, on évitera d’aborder le sujet), lorsque nous constatâmes avec stupéfaction Alex et moi le lendemain de notre dernier concert (Celui à Poitiers), que Greg ne buvait pas de café au petit déjeuner, mais du thé ! Pure hérésie pour un groupe comme le notre, dont la devise a toujours été "Live fast, play fast, die fast" ! En y réfléchissant après, on s’est dit que c’était probablement du à l’influence néfaste de Seanews, c’est pourquoi nous avons décidé de splitter après cette date pour des raisons purement alimentaires et gustatives ! Avouer que çà fait quand même mauvais genre d’être hébergé chez des activistes notoires de la scène, et de demander du thé au petit déj, pourquoi pas avec un nuage de lait tant qu'on y est ? En tout cas, j’ai mieux compris ce qui n’allait pas ces derniers jours, parce que bon, même en m’en étant abreuvé au distributeur automatique du boulot, c’est quand même pas la même chose qu’un bon liquide noirâtre épais que l’on prépare soi-même ! Vous n’avez qu’à relire vos classiques (à savoir Cometbus, In Abandon et Burn Collector) pour comprendre l’importance majeure de ce liquide chez tous les rédacteurs de zines ! Je ne sais pas quel groupe, ou journaliste, avait un jour écrit " I like my metal like my coffee ", mais je ne peux que lui donner raison, bien que j’aurais probablement écrit l’inverse, vu que je n’aime pas le métal qu’il soit black on non, même si je me suis longtemps évertué à essayer de faire croire le contraire à tous mes amis !

Suite au split des Customers, il se pourrait d’ailleurs que Greg rejoigne X-Or pour lesquels il a d’ailleurs récemment auditionné sur la base d’un répertoire exclusivement constitué de chansons de Francis Cabrel jusqu’aux alentours de 8h du mat le second soir du Tapette Fest, pour le plus grand malheur de tous les gens qui tentaient de dormir sur le camping ce soir là… En témoigne cette photo prise à son insu dans le courant de la nuit… Au moins une chose est sure, s’il déteste le café, Greg ne crache pas sur le liquide jaune un peu épais qui se trouvait dans leur bouteille en plastique…


Même si ce fut loin d’être leur meilleur concert (comme vous pouvez le constater, j’essaye de rattraper un peu mes mises à jours passées que je n’ai pas effectuées vu que j’étais en vacances…), j’aime beaucoup cette photo de Myra Lee prise au cous de ce même Festoche, surtout pour Nouchette !


Idem pour Gazmask Terror, où par contre ce fut la grosse claque de la soirée (et de ce long marathon musical). J’attends avec impatience leur album enregistré il y a peu, et qui devrait sortir à la rentrée sur Ratbone records, comme la discographie de Heimat Los qui vient enfin de voir le jour, et que je vous recommande aussi vivement (plus d’infos sur http://ratbone.free.fr/ ou http://naingnaing.free.fr/ le site officiel de Heimat Los. Il y aussi une page My lie, mais je vais pas me permettre de la mentionner ici çà casserait l’image de ce blog !)

On va continuer avec 2 petites photos de nous (ie les Customers pour ceux qui n’ont pas tout suivi jusqu’à présent) dont une prise par Cyril. Pour la petite histoire, à chaque concert que l’on a fait, je me suis amusé à laisser mon appareil à une personne différente pour qu’elle prenne quelques clichés, et ce bien évidemment sans en expliquer le fonctionnement, ce qui a quelques fois réservés de grosses surprises (N’est-ce pas Roms…), et Cyril est probablement celui qui s’en est le mieux sorti (Merci encore !). Photo prise au cours de notre dernier concert parisien en compagnie de Vitamin X, Ken Park et Burst One Side, dans des conditions plus à l’arrache que jamais avec 14 morceaux (Les 2 plus longs durent malheureusement être virés du set pour des questions de timing) torchés en moins de 15 minutes…

Celle-ci, c’est moi qui l’ait prise par contre...

Flex et Greg, le 14/06/2006 sur un trottoir du 9ème arrondissement juste en face du Palais Bar. Le jour où la Brigada auront besoin d'un nouveau batteur et d'un nouveau guitariste, ils pourront postuler tous les 2 en ayant toutes leurs chances de leur côté !


Je crois que ce dimanche après-midi passé à refaire le monde en mangeant des gâteaux apéritifs sur un bout de trottoir parisien sous le regard dédaigneux des passants (ainsi que de quelques policiers ayant fait 3 fois la navette en voiture pour voir ce qu’il s’y tramait…) juste après notre dernier concert parisien restera à jamais un de mes meilleurs souvenirs de ce début d’été, troublante période encore bercée de douces illusions…


Et pour finir, et changer un peu de registre, je vous mets en lien le chouette blog d’Anne Sophie des Boxing Elena retraçant au jour le jour son périple actuel au Mexique ( http://ansoufly.unblog.fr/ ) ainsi que celui de Nico du zine Bambule et label Les Nains Aussi retraçant quant à lui la tournée de son groupe Plaine Crasse au Venezuela, et dont la démo est également en libre téléchargement à la même adresse ( http://maspoesiamenospolicia.contrapoder.org.ve ).


Cheers ! Je retourne bosser sur le zine papier maintenant !


Soundtrack : Mega City Four " No time / Stupid way to die "

Thursday, July 13, 2006

Down about it


En débarquant à Montréal en ce début d’été, je me suis rarement senti aussi seul et déphasé de ma vie, probablement la résultante conjuguée d’avoir tout au plus dormi 8 heures en l’espace de 3 jours, et surtout d’avoir du me coltiner ce couple follement amoureux juste à côté de moi pendant toute la durée du voyage, ce qui eut pour effet de me renvoyer inévitablement dans la gueule tout ce qui semblait une nouvelle fois merder dans ma vie, ce dont je me serais volontiers dispensé, ce jour-là plus que n’importe quel autre !

Bien qu’anéanti par la fatigue, je ne pus me résoudre à rester plus de 5 minutes dans ce nouvel appart dont ma sœur venait de me remettre les clés avant de retourner travailler. J’ai tout de même pris le temps d’ouvrir ma valise pour entasser rapidement mon bordel dans un coin de la chambre, avant de ressortir dans la foulée arpenter les rues adjacentes à la recherche d’un peu d’air frais et de nouveaux frissons dans une ville dont je n’avais que de vagues souvenirs lointains.

Bien sur, comme tout amateur de musique invétéré qui se respecte, je ne pus me résoudre à passer le premier magasin de disques qui se présenta à moi, sans en franchir la porte et inspecter méticuleusement l’intégralité de son bac CD’s à 99 cts (sachant que c’est toujours là dedans que l’on trouve de pures merveilles oubliées de tous !)… Et c’est ainsi, que je suis tombé sur cet album qui sut faire mon bonheur durant toute la première partie de mon séjour, et combler par la même occasion cet extrême sentiment de vide qui s’était soudainement emparé de moi au cours des dernières heures. Un album imparable, sorti sur Half A Cow en 94 et passé totalement inaperçu, " Manilow " de Smudge dont Tom Morgan coécrivit avec Evan Dando une bonne partie des titres de " It’s a shame about Ray ", ainsi quelques morceaux de " Come on feel… " dont " Down about it " et " Divan " présents sur ce même disque, et " Tenderfoot " du Mini " Hot smoke & sassafras " que l’on retrouvait également sur " Car button cloth ", dernier album en date des Lemonheads (D’ailleurs pour ceux que çà intéresse un nouvel album vient d’être enregistré cet été avec Bill Stevenson et Karl Alvarez des Descendents, respectivement à la batterie et basse, et bien sur Evan Dando à la guitare et au chant, qui devrait sortir le 25 septembre prochain sur Vagrant, et dont 2 titres ont été de nouveau coécrits avec Tom Morgan et 3 autres avec Bill Stevenson…).

C’est mon ami Mickson (dont on peut retrouver les dessins et sympathiques colonnes sur
www.likesunday.com , le site de l’ineffable Nasty Samy, ou dans son propre zine papier Shotdown) qui m’avait fait découvrir ce groupe lors d’un de mes séjours à Lille il y a 2 ans, et j’en avais quasiment oublié l’existence jusqu’à ce que je tombe de nouveau sur ce nom et cette pochette vaguement familière.

La vie est souvent mal faite, en tout cas la mienne qui a toujours su faire en sorte que le moindre moment de bonheur soit inévitablement accompagné de son lot de déceptions, mais elle réserve aussi parfois de bonnes surprises, comme ce disque, qui sut tomber à point nommé pour me faire oublier tout le reste, avec de simples mélodies pop sucrées légèrement désabusées ne sombrant à aucun moment dans la niaiserie, et dont voici une petite photo prise à leurs débuts histoire d’illustrer le tout…

Smudge, aux alentours de 91 ou 92 alors qu’ils n’étaient encore que 3, et photos assez représentative des groupes de l’époque…


L’autre chose qui sut me réchauffer le cœur durant ces 2 semaines un peu coupées de tout, ce sont nos 8 nouveaux morceaux enregistrés avec les Customers, peu de temps avant mon départ, et dont je réussit à récupérer une copie CD in extremis, la veille de mon départ, aux environs d’une heure du mat…

Je me suis écouté çà quasiment tous les jours, et çà m’a rempli de bonheur à chaque fois ! Je m’avance peu en disant que c’est indiscutablement ce que l’on a enregistré de mieux jusqu’à présent (Un énorme merci à Chewy de Use Of Procedure qui a su nous donner un son sans aucune comparaison avec nos précédents enregistrements, et ce bien qu’enregistré dans un étroit local de répet avec un simple 8 pistes et un ordinateur portable…). Si je peux me permettre d’être aussi enthousiaste, c’est aussi parce que le chant n’est pas encore enregistré. On devrait faire çà sous peu, mais pour une fois, je vais tacher d’être à la hauteur, histoire que çà cadre bien avec le reste. En tout cas, çà faisait vraiment du bien d’avoir çà avec moi là bas !


Le tout devrait sortir à la rentrée sur Chimères (Merci Sylvain pour être suffisamment fou pour avoir envie de nous sortir un disque !) sous forme de LP vinyl avec nos 2 premières démos et quelques surprises (Soit 26 titres au total).

Alex étant reparti pour un an en Nouvelle Zélande la même semaine où je suis parti au Canada, on ne sait pas trop encore quelle tournure prendra le groupe en son absence. Mais en attendant d’en savoir plus moi même, je vous laisse avec quelques photos de notre tout dernier concert, prises au Caisson à Poitiers (Encore merci à Fab, Nouchette et Matthias pour l’excellent accueil !) devant une petite vingtaine de personnes de choix, et avec Rémich d’E(x)cit et Die Pretty (Sans oublier Roms, sans lequel nous n’aurions jamais pu atteindre Angers, ni Poitiers, en bonne équipée de branleurs que nous sommes, fidèles à leur réputation de baltringues ayant réussi à perdre la réservation de leurs billets de train le jour de leur retrait !) qui eut la gentillesse d’apprendre la totalité de notre set en un temps record d’à peine 10 jours juste pour nous dépanner sur ces 2 dates !


Si je ne devais garder qu’un seul souvenir de tout çà, c’est probablement la réflexion spontanée d’Alex le dimanche en voyant les photos du concert, résumant on ne peut mieux tout ce que l’on a pu tenter de faire en à peine plus d’un an…


" Whoa ! On dirait presque un vrai groupe ! "

Customers & driver intérimaire en pleine concentration avant concert...

Les mêmes quelques instants plus tard encombrant les marches de l’unique escaliers menant aux chiottes du caisson...

Rémich en pleine action...

Et là, çà se passe de commentaire. C’est bien nous ! The band in full action...


So long…


Soundtrack : The Nils " LP 87 " (Le disque que je cherchais désespérément depuis que Max me l’avait copié… Ouais, il y a près de 10 ans maintenant… Et que j’ai enfin pu trouver coincé entre 2 vinyls de seconde zone, il y a quelques semaines… Trop classe ! Ce même groupe dont le chanteur, Alex Soria avait eu la stupide idée de se foutre sous un train il y a à peine un an et demi pour échapper à cette chienne de vie…) / Customers " Saint-Pierre des Corps – Angers – Losers Anthem / Sad reflections of our lives " (Notre hymne instrumental qui devrait ouvrir l’album enchaîné au second morceau encore sans chant)