Thursday, January 24, 2008

Split Image

Comme promis il y a déjà quelques temps, revoici quelques photos des peintures en cours qui seront exposées à la Médiathèque de Poitiers (et non au Confort comme annoncé précédemment) en juin prochain (à partir du 16 en principe), expo qui prends d'ailleurs une tournure davantage axée sur le zine et ses méthodes de travail inhérentes... Elle devrait être assortie d'une semaines de conférences et ateliers de reflexion sur le sujet, auxquels je devrais également participer. Et si tout va bien, celle-ci coïncidera avec la sortie de la sélection de textes et dessins tirés de Rad Party sur laquelle je suis actuellement en train de plancher avec l’ami Mathias de La Pétroleuse… Un portfolio de l'expo de 40 pages sérigraphiées devrait également être édité à cette occasion. Plus d’infos dés que possible, en attendant je retourne plancher sur tout çà...

Morgan - Belle Epoque

Banned In D.C. Girl

" Bent Outta Shape " - Paul Westerberg - The Replacements

Mark Arm - Mudhoney

Blake Schwarzenbach - Jawbreaker

Soundtrack : Excel « Spare The Pain » (Tout spécialement dédié à l'ami Dédé de Nomed / V.N.A. / Constant Fear disparu il y a un peu moins de 2 semaines, dont de mémoire, il me semble bien qu'il leur était arrivé de reprendre « Wreck Your World » en concert... En souvenir de tous ces bons moments de franche rigolade passés au Havre, ces concerts à droite à gauche, et plein de conneries en tous genres partagées avec son inéfable pote Jean-Luc... C'est toujours trop con de partir comme çà, en le faisant de son propre chef...)

Tuesday, January 22, 2008

Summer's End Part. 1

Pendant le week end, je n’ai pu résister au plaisir de faire le tour des bouclards de la capitale, à la recherche de trésors oubliés, en espérant quelque part, retrouver une copie du maxi de Warfare que j’avais stupidement laissé tomber sur sa tranche une semaine plus tôt (Ouais, je sais, on peut toujours rêver, mais quelques fois ça marche… C’est d’ailleurs comme ça que j’ai réussi à me trouver une copie du split Genocide / M.I.A. sur Smoke Seven Records il y a quelques années, tout comme le Code Of Honor / Sick Pleasure que je n’aurais jamais pensé avoir une chance de tenir entre mes mains un jour, et encore moins de pouvoir acheter pour presque rien…).
Malheureusement, ce ne fut pas le cas, mais à la place, je suis tombé sur ce vieux maxi de Venom (« Die Hard / Acid Queen » sorti sur Neat Records en 83, un an après « Black Metal ») sur lequel se trouvait « Bursting Out » (un inédit qui n’était pas sur la version 7’’ ) que j’adorais en étant gamin, et n’ai jamais pu avoir autrement que sur k7 à l’époque…
Bien évidemment, j’ai succombé à la tentation et suis reparti avec, (surtout à cause des 10 € qu’il m’a couté…). Par contre, je dois reconnaitre après réécoute que ce maxi a quand même moins bien vieilli que celui de Warfare, et affirmer sans honte que Cronos jouait vraiment comme une brêle à l’époque !

Autant ne pas bien jouer passe plutôt bien chez certains groupes HxC comme Fang par exemple à l’époque de « Landshark » (du Black Flag derrière époque en plus punk et mal joué), voir même Flipper sur leurs premiers singles, autant là ça a quand même salement ramassé…
C’était toutefois marrant de me souvenir tout ce que ce groupe avait pu représenter pour moi, enfin du haut de mes 14 ans au moment de la sortie de « Welcome To Hell » (en 81 si vous cherchez la date !), au point que j’en avais même redessiné la pochette sur la besace de l’armée française que je trainais pour aller au lycée, tout comme celle de « Black Metal » un an plus tard au dos de la veste de l’armée que j’avais piqué à mon père, et dont il se sert d’ailleurs toujours pour descendre les poubelles… C'est clair, qu'à 65 ans passés se promener le épaules armées de cette gigantesque tête emblématique ornée du logo du groupe ça surprend toujours un peu les gens dans la rue…
Ouais, marrant aussi de se souvenir qu’à cette même période, Black Flag effectuèrent quelques dates avec eux au moment de leur dernière tournée. Expérience tellement surréaliste qu’elle fit d’ailleurs beaucoup rire Rollins de par le côté grand guignolesque des shows de Venom, avec ventilateur, fumigènes, explosion et tout le tralala, que n’aurait pas renié Mötley Crüe eux-mêmes au fait de leur gloire !

La première fois qu’ils jouèrent à Paris (Je parle de Venom, pas de Mötley Crüe), Metallica en assurèrent la première partie (qui fut aussi leur toute première date en France). « Kill ‘Em All » venait de sortir, et ce concert était un mini événement en soit, tant ces 2 groupes représentaient tout ce qui se faisait de plus extrême à l’époque (C’est sur qu’en réécoutant maintenant, ça peut paraitre quelque peu loufoque …). Le concert eut lieu à l’Espace Balard, le 9 février 1984, et entête de ticket a rarement aussi bien résumé ce qui nous y attendait…


« Bienvenue en Enfer ! », c'était exactement ça que tenter d'accéder à l'Espace Balard en ces temps pas si glorieux que çà !

Comme pour la majorité des concerts de ce genre à l’époque, s’y rendre relevait du véritable parcours du combattant pour des gamins de 16/17 ans… Il fallait d’abord éviter les skins dans le métro qui aimaient bien en arpenter les couloirs environnants pour se faire du chevelu, armés des fameuses petites fioles de vitriol pour leur arranger le portrait s’ils se montraient trop récalcitrant à filer leur fric et leur blouson, avant de leur latter savamment la gueule (même topo sur le trajet du retour bien sûr).
Une fois sorti du métro, venait la seconde partie du programme des réjouissances tout aussi corsée… A savoir la fameuse traversée du terrain vague qui permettait de se rendre à Balard, le tout sans se faire dépouiller par la petite bande organisée qui sévissait à l’époque et dont certains des protagonistes répondaient aux doux surnoms de Bomber, Ozzy, Tank et autres noms de groupes… Les mêmes d’ailleurs qui te faisaient les poches à la sortie de la Fnac, ou de certains disquaires spécialisés comme Juke Box avenue du Maine (dans lequel travaillait d’ailleurs un certain Stephane G. devenu par la suite boss de Hedel Records, et à la base de la toute première saison de Pop Stars…).
Heureusement, ce concert marqua le début de la fin des grandes heures de cette bande si bien organisée qu’ils se firent serrer peu de temps après et firent dans la foulée un séjour à l’ombre qui calma largement les ardeurs de la plupart d’entre eux…

Une fois le seuil franchi, les choses ne s’arrêtaient pas là pour autant…
A l’intérieur du concert, c’était également la foire au grand n’importe quoi, augurant bastons sur bastons après le lancer d’un simple tee shirt des membres du groupe dans la foule… On vit même un gars avec une espèce de pic à glace planqué sous le blouson qui s’en servit pour éloigner quiconque tentait de s’en approcher de trop près après avoir bien évidemment récupéré le dit tee-shirt. Grande époque que je suis loin de regretter, où la plupart de mes potes se baladaient avec une petite bombe lacrymo planquée dans le slip pour aller aux concerts et se défendre en cas de besoin…
De ce concert, tout le monde en retint bien évidemment la prestation de Metallica plus que celle de Venom, qui resta pendant le groupe auquel on avait tous envie de s’identifier… Et qui m’amena d’ailleurs à rajouter peu de temps après leur logo juste au dessus de celui de Venom sur la veste de treillis de mon père…

Le temps s’écoula, et un an plus tard je découvris Discharge (Bien sur, comme bon nombre de jeunes métalleux à l’époque, sous l’influence de Metallica qui n’arrêtaient pas d’y faire référence et d’en porter les tee-shirts…), ce qui changea largement la donne de mes goûts musicaux, je dois bien le reconnaître…
Malgré tout, j’ai continué à aller voir des concerts Thrash en alternance avec les rares concerts HxC qui se produisaient sur la capitale à ce moment là. C’est ainsi qu’en allant voir Overkill (pour leur premier passage à la Loco), je suis tombé sur une veille connaissance de l’époque du terrain vague de Balard… Un de ces fameux dépouilleurs, heureusement bien assagit, qui se contenta de me féliciter pour le tee-shirt GBH que je portais, représentant la pochette du « City Baby’s Revenge » sur fond blanc.
J’étais loin de me douter à ce moment-là, que 3 ans plus tard on se retrouverait à jouer ensemble dans le même groupe avec également le fameux Stéphane G. futur boss de Roadrunner France, puis Hedel, et Pop Stars, tout comme un certain Phil Pestilence qui faisait un simple fanzine du nom de Whiplash, le moins célèbre Jean Marc qui joua par la suite dans Grape Shot en s’occupant du label Inner Rage Records (et qui sortit le premier EP de Kickback...), ainsi qu’un autre Steph qui n'avait pas encore formé Noise & Decker, et encore moins rejoint Stanley Kubi, dont voici d’ailleurs quelques photos garanties 100% d'époque…

Putrid Cadaver – Avril 89 - 3ème répète au Liberty Rock Studio qui donna lieu à l’enregistrement de notre 3ème démo. Aucun de nous ne savait jouer d’un instrument (tout du moins en dehors de Steph (Stanley Kubi) au premier plan à droite, et Axel (futur Proton Burst), ce qui ne nous empêchait pas d’enregistrer une nouvelle démo à chaque répète et d’en faire commerce par la suite !

Celle-ci par contre a été prise à l'issue du fastidieux enregistrement des titres qui aurait du servir à une compil EP 4 groupes qui devait réunir également V.N.A., Agathocles et Zorglub (le projet grind de Sylvain Bad Card...) avec en guests au premier rang à droite Jean-Luc et André de Nomed (et V.N.A.) qui nous a malheureusement quitté il y a à peine quelques jours de raisons me restant totalement inconnues. Un chouette gars avec lequel j'avais passé vraiment de bons moments à l'époque, notamment en montant ces 2 groupes bien débiles qu'avaient été Montcharge et Youth Of Tomorrow l'espace d'un week end férié de Juillet, et à qui cette note est plus que grandement dédié !!! C'est d'ailleurs on dormant dans son local de répète ce soir là, que j'ai chopé mon premier début de pneumonie, ça crée des liens !

Putrid Cadaver – Le Havre – Studio Ketchup - Mai 89 – Session d'enregistrement de la compil EP « Grind 'till Deafness », pendant laquelle Dan, l’ingénieur du son que l'on voit au fond l'air un rien dépité, s’arracha littéralement les cheveux face à notre grande incompétence loin d'être feinte ! Il faut dire que non content de ne pas avoir notre propre matos (ouais, déjà à l'époque c'était une constante !), on ne savait pas s'en servir , et encore moins le régler. Lorsque Dan nous demanda de faire une balance, on s'est tous regardé avec des grands yeux...

Heureusement Jean-Luc qui était venu nous porter secours s'en chargea et joua même toutes nos parties de basse, ainsi que quelques trucs à la gratte piqués aux Bérus... Et finalement au bout de 2 heures de dialogue de sourds, on a réussi à tout enregistrer en une prise live en utilisant juste 2 pistes sur les 8 mises à notre disposition... Pour couronner le tout, Patrick le frère d'André dont nous avions emprunté la batterie sans lui en demander l'autorisation, vient en récupérer une bonne partie des composants en cours d'enregistrement sans nous laisser le temps de finir, d'où le son un peu Lo-Fi du résultat final…

Les mêmes au même endroit avec en guest Steph Buriez et Nico de Loudblast, et Sylvain de Bad Card (futur Chimères Records) qui s'étaient déplacés exprès pour assister à ce grand moment d'anthologie de l'histoire de la musique contemporaine...

Sans oublier, cette superbe photo souvenir très locale...

En 89, la grande mode chez les vrais groupes Thrash étant de poser dans les cimetières, on a bien évidemment profité de ce qu’il y en avait un juste à côté du studio pour improviser une petite séance photo de circonstance digne de n'importe quel groupe brésilien de l'époque, et qui aurait d'ailleurs du servir à la pochette arrière du EP ! Quand je vous dis, que nos parents n'avaient pas forcément de quoi être fier de nous...

Summer's End Part. 2

La suite donc de ce post qui sert à rien d'autre que de poster de vieilles photos débiles plus toutes jeunes...

Bien sur, rester sérieux plus de dix minutes ne nous allait pas trop, de ce fait, on n'a pas pu échapper non plus à une idée de photo aussi lumineuse que celle-ci, digne de n'importe quel groupe de Hard posant pour les magazines de l'époque...


Putrid Cadaver – Session d'enregistrement (enfin si on veut...) Le Havre – Mai 89

Celle-ci en revanche, fut notre toute première photo de presse dont vous pouvez également admirer le sérieux, et dont je pense d’ailleurs que certains de ses protagonistes seront particulièrement content de retrouver trace 20 ans plus tard...

Putrid CadaverLiberty Rock Studio - Avril 89

En plus de servir de sessions d'enregistrement, chaque répète était aussi pour nous l'occasion de mettre en place notre jeu de scène, et vu qu'on ne savait pas jouer, il fallait bien qu'on compense comme on pouvait...

Putrid CadaverLiberty Rock Studio - Avril 89 - Non, non... c'est bien en répète, avec Jean marc (futur Grape Shot) sur le côté et moi de dos. Je crois qu'on passait définitivement trop temps à se matter des vidéos pirates de Napalm Death et Heresy pour trouver l'inspiration, dommage que la musique par contre était plus digne de Sore Throat qu'autre chose... En revoyant tout, ça je comprends d’ailleurs mieux pourquoi mes parents se posait de sérieuses question quant à mon avenir...

Celle-ci par contre, a vraiment été prise en concert… (Idem pure influence Heresy dans les tentatives de jeu de scène) lors de notre premier et unique passage au Gibus au cours d'une fantastique journée marathon où jouèrent pas moins de 18 groupes aussi talentueux que nous (bon OK, en dehors d'Asshole et Eat Yourself, les 2 groupes « sérieux » de la soirée) qui laissa les gérants de l'endroit quelque peu dubitatifs... D'ailleurs, je ne comprends pas pourquoi il n'y a pas la moindre photo de cette soirée dans le bouquin sorti récemment couvrant 40 ans de concerts rock au Gibus... Bon, en même temps c'est vrai que du rock, on ne pouvait pas dire que l'on en faisait réellement...

Putrid CadaverLe Gibus – Mai 89

Les soirées d'après concert, ressemblaient souvent à ça... Enfin, celle là je crois plutôt qu'elle avait été prise à l'occasion de mon anniversaire (mes 22 ans je crois) , encore une fois bien entouré avec d'un côté Pestos et sa copine de l'époque Tessa (qui était vraiment très sympa), et de l'autre Hervé « SK » (pour "Speed King") que l'on surnommait aussi « Minos » à cause de son chouette accoutrement respirant gaïté et bonne humeur...

Tessa, Phil, Steph (vu le regard intelligent que j'ai, je pense que devais être en grande forme ce soir là...), Hervé – Août 89

Bon allez, ce coup-ci je retourne bosser sérieusement !

Soundtrack (ça faisait longtemps) : C.O.C. « Eye For An Eye / Six Songs With Mike Singing »

Memory Burns... 1992

Juste pour le fun, c’était à ça que ressemblaient les murs du QG Rad Party (en gros ceux de ma chambre) de la fin des années 80 jusqu’au début des années 90, et ce autour de quoi ma vie ne cessait de tourner, et continue encore maintenant… Une succession de flyers de concerts et de photocopies d’inserts de disques enchevêtrés les uns sur les autres.

Ma copine de l’époque en trouvait la décoration particulièrement oppressante, tout comme mon petit cousin âgé de 8 ans qui refusait d’y rester plus d’un quart d’heure tant ces murs lui faisaient peur… Mon pote EZ en revanche adorait et m’avait demandé d’en faire de même dans la minuscule piaule d’à peine 6 m² qui lui servait de refuge sous les toits d'un immeuble cossu d’une des artères principales de Neuilly. C’est ainsi qu’il m’avait trouvé le qualificatif pour le moins amusant de décorateur d’intérieur punk…


QG Rad Party – Eté 92
C’est d’ailleurs lui qu’on peut voir sur cette photo (entre mon autre pote Yves « My World Is… » et moi), prise à peu près à la même époque, au cours d’une soirée bien arrosée, du temps où on se demandait encore tous les 3 ce qu’on allait bien pouvoir foutre de nos vies à part écouter Operation Ivy et Pinhead Gunpowder en lisant Cometbus en attente de la sortie d’un prochain numéro de MRR

Steph, Ez, Yves – Juin 92

Le même soir, on avait également pris cette photo que j’ai toujours adorée. C’est Yves qui se tient encore à mes côtés, mais en compagnie de sa copine de l’époque (Christine) et 2 des ses amies dont j’ai oublié les prénoms. Ce que j’aimais bien sur celle-ci, c’est qu’on se croirait presque cru en tournée (avec ce groupe pop punk imaginaire que l’on projetait de monter tous les 3, du nom de Dry Ice, qui ne vit jamais le jour bien sur…), à part qu’on était tout connement en train de trainer dans les rues du Vésinet, juste avant que l’on ne se fasse interpeler après avoir recouvert les panneaux d’affichage de la ville de graffitis et dessins en tous genres… Il ne faut pas se demander ce que je tiens à la main...

Steph, Yves, Christine, et ? – Juin 92

Ça par contre, ça n’a rien voir (Enfin si quelque part, vu que c'est ce même été où l'on prit pour la première fois contact avec Devon, alors qu'il faisait son premier groupe avec Craig, All You Can Eat...), ce sont juste les chaussures de Devon Morf pendant la tournée européenne de W.H.N. ?... Quelle meilleure manière de faire tenir ses Converses qu'avec un bout vieux bout de Duct Tape !

What Happens Next ? - Tournée Européenne

Tuesday, January 15, 2008

Il y a des jours comme çà

Ouais des jours comme ça, où on le se dit que l’on aurait mieux fait de rester coucher…

Pourtant, j’étais assez content de la manière dont avait démarré ma journée de dimanche, et en particulier d’être retombé sur ce vieux maxi de Warfare (fils batards de Motorhead, Venom et Discharge) sorti sur Neat Records (le label des premiers Venom) sur lequel ils reprenaient « Two Tribes » de Frankie Goes To Hollywood dans un version pour le moins sulfureuse qui avait fait la fierté de mes jeunes années de lycée (Il faut dire que le maxi était sorti à peine quelques mois après l’explosion du fameux hit en question, ce qui permettait de se positionner de façon plutôt originale en soirées et surboums…). J’en étais d’autant plus heureux que j’ai eu l’agréable surprise de constater après moultes réécoutes que l’ensemble n’avait pas si mal vieilli que ça, et tenait même très bien la route grace à cet espèce de phrasé punk d'Evo leur chanteur/batteur (ancien Angelic Upstart si mes souvenirs sont bons !) qui sauvait le tout des quelques dérives métal dans lesquelles s'aventurait parfois Gunner, leur guitariste.
Ça m’a mis en joie, jusqu’à ce qu’en voulant ranger méticuleusement ce précieux trésor dans sa pochette, la galette plastique me glissa soudainement des doigts sans que je ne parvienne à la rattraper et en arrive à ce résultat pas forcément des plus heureux pour avoir une chance de réécouter une prochaine fois le disque en question…

Warfare" Two Tribes 12’’ EP " ou tout du moins ce qu’il en reste…

C’était la première fois de ma vie qu’un de mes vinyls m’échappaient des mains en se fracassant de la sorte sur le sol, et je dois reconnaître que ça a suffit à me gâcher le plaisir de cette journée dominicale que je trouvais plutôt bien partie à la base !
En voyant ce disque ruiné de la sorte, c'était un peu comme si une partie de mon passé et de mes jeunes années de lycées venaient soudainement de se briser en miettes. Comme un fait exprès, il a fallu que ça tombe le même jour où remontaient sur les planches tout un tas de vieilles gloires du hard rock français reformées à l’occasion de ce festival Métal français à la Loco. En ayant vu la majorité d’entre eux à la fin de mes années de lycée, notamment au cours du fameux France Festival de Choisy le Roi en 85, j’étais bien tenté de m’y rendre juste pour le fun (sans payer ça va de soit, faut pas déconner non plus ! Je sais que j'ai des goûts pour le moins douteux, mais jusqu'à une certaine limite tout de même !). Bon, après en avoir vu les photos sur ce site dédié à la chose... http://80sfrenchmetal.blogspot.com/ çà a quelque peu réfrainé mon enthousiasme. J’ai d’ailleurs eu beaucoup de mal à y reconnaître les membres de Blasphème (oui, il s’agit bien du groupe avec le chanteur en chemise bleue qui a pour le moins forci avec l’âge…) ainsi qu'ADX, Demon eyes, Square et Killers

En voyant ces photos et le nom de tous ces groupes, je n'ai pu m'empêcher de repenser à ce festival de 85 qui se termina si tard le premier soir que de nombreuses personnes se retrouvèrent en caraffe pour rentrer chez elles en train de banlieue.
Heureusement, j'avais réussi à convaincre mon père d'avoir l’extrême gentillesse de venir m’y chercher en voiture (il faut dire que je n’avais que 17 ans à l’époque et ma mère l’aurait probablement étripé s’il ne s'y était pas plié !). Nous voyant sur le point de repartir en voiture, un jeune gars tout affolé et pas plus âgé que moi nous demanda s’il n’y avait pas moyen qu'on le dépose ainsi que son pote à une porte de Paris histoire de le rapprocher de chez lui. Mon père pas plus enchanté que ça à l'idée de se taper un détour de plus accepta malgré tout. En contrepartie, ce gars, plutôt sympa au demeurant et soulagé de pouvoir rentrer chez lui autrement qu'à pieds, sortit de son sac une copie du zine qu’il venait de sortir exprès pour le festival et qui portait le sobriquet pour le moins ridicule de 666. Le truc était mal photocopié et pas très bien gaulé, mais en même temps c’était le tout premier fanzine que je tenais entre mes mains, et j'étais impressionné de voir tout l'amour et toute la passion qu'ils avait pu mettre dedans. En plus, il y avait ce côté clandestin et illégal, en « marge » de la presse officielle qui me faisait complètement triper et me fascinait déjà au plus haut point. J'étais loin de me douter à l’époque que ça déclencherait chez moi un tel engouement que je me sentirai à jamais incapable de me détacher de toutes ces pages photocopiées et agraffées maladroitement...

N’en ayant pas imprimé beaucoup d’exemplaires, il ne put nous en filer qu’un seul pour moi et mon pote. Je fis l’erreur de le laisser à mon pote pour qu’il puisse le lire et ne le revis jamais par la suite. Ce que je ne savais pas également à l’époque, c’est que nos destins allaient se recroiser 2 ans plus tard, par le biais de son second zine portant le nom de Whiplash (Ouais, comme le morceau de qui vous savez...), et celui sur lequel je travaillais ardemment en vue d'un premier numéro...

Ayant eu vent de nos activités pseudo journalistiques, Nelly Saupiquet alors rédactrice en chef de Hard Rock Magazine nous mis en concurrence l'un et l'autre pour tenir une rubrique Thrash et Hard Core dans son magazine. Déjà branleur à l'époque, je ne pris jamais la peine de lui rendre les articles qu'elle m'avait demandé de rédiger sous forme de feuillets photocopiés, qui plus est, je n'avais pas de machine à écrire pour les taper et ne savais pas ce qu'était un feuillet ni comment ça se présentait... Néanmoins, je me suis toujours demandé comment aurait pu tourner ma vie si je m'étais donné un peu plus de mal à l'époque et remporté le job en question... A la place, j'ai préféré sortir mon premier zine pour y parler de tout ce dont j'avais envie sans avoir jamais de comptes à rendre à qui que ce soit quant à son contenu, et ça n'a jamais changé par la suite.

La personne en question portait le pseudonyme de Phil Pestilence (en hommage au morceau de Kreator du même nom), et bien sur c'est lui qui récupéra le job , qu'il partagea d'ailleurs dans un premier temps avec la corréalisatrice de Whiplash, Flo Baby Killer qui elle en revanche, n'eut pas le droit de conserver son pseudonyme et quitta assez rapidement le magazine pour devenir attachée de presse chez Bondage Records...

Malgré ce job qui me passa sous le nez et me faisait tout de même bien rêver, nous nous liames d'amitié avec Phil, et il sut me renvoyer régulièrement l'ascenseur par la suite en chroniquant mes zines de manière dithyrambique, tout en me faisant participer à la plupart de ses projets, dont malheureusement aucun ne vit le jour...

Le plus amusant est de constater que près de 20 ans plus tard, bon nombre de mes amis, tant parmi les plus jeunes que les plus anciens, continuent de vouer une admiration immodérée à l'ami Phil (entre autre à cause de ses nombreux articles parus dans la presse métal de l'époque, au sein de Metal Hammer, Hard Rock Magazine, puis sur les ondes de RMC et M6…) et me demandent régulièrement ce qu’a pu devenir ce brillant visionnaire de la musique après qu’il ait soudainement disparu des ondes…
Moi aussi je me suis souvent posé la question, ayant amèrement regretté que nos chemins se soient ainsi séparés sans plus jamais avoir de nouvelles du jour au lendemain, après lui avoir même parfois prêté certains de mes disques pour qu'il les passent sur les ondes de RMC en le briffant auparavant sur leur contenu (« We're not in this alone » de Youth Of Today fut d'ailleurs l'un d'entre eux...). Les rumeurs ont été bon train passé un certain temps, plus exubérantes les unes que les autres et pas forcémentdes plus heureuses, mais totalement fausses pour la plupart.

La réponse je l'ai finalement trouvée il y a peu, et n'est pas forcément celle que je pouvais imaginer… Vous pouvez d'ailleurs la trouver sur le site en lien ci dessous...

C'est amusant de se souvenir que c'est ce même gars (celui à gauche sur la photo) qui joua de la basse (basse qu'il racheta d'ailleurs à Phil d'ADX et à laquelle il retira toutes les corde sauf une, la seule nécessaire pour jouer la musique que nous faisions !) dans cette grande escroquerie musicale dans laquelle je jouais également, qui portait le doux nom de Putrid Cadaver (Promis je reviendrai en longueur sur le sujet dans une prochaine note !) et dont je n'ai pu résister au plaisir d'insérer quelques photos d'époque...


Ouais, c'est bien lui juste à côté de moi basse à la main (avec notre batteur juste devant), tout comme moi en train de hurler au cours de la même répète...

Putrid CadaverLiberty Rock Studio – Printemps 89

Et ouais, et pratiquement 20 ans plus tard, t’as toujours un couillon qui continuent de photocopier des historiettes écrites à la main et jouer dans des groupes qui ont du mal à dépasser le cap des 3 démos et des concerts dans les squats et sous sols de bar enfumés…

Comme me le dit si souvent mon ami Frank F. de Punk Rawk, finalement parmi tous les gens que t’as pu côtoyer, t’es le seul à ne pas avoir réussi dans la vie…

J'ai souvent trouvé ça cruel, mais je dois aussi reconnaître quelque part il y a énormément de vrai là dedans, tout du moins dans ce que les gens considèrent comme une réussite sociale…

Quand j'ai quitté tout ce joli monde de la presse métal pour cotoyer davantage tout mes amis de la scène HxC, à mon grand dégoût la plupart d'entre eux ont fini dans ce magazine racoleur que je détestais (R.A.G.E.), et c'est vrai qu'eux aussi ont « réussi » pour la plupart et sont devenus producteurs, photographes de presse, réalisateurs ou chefs d'entreprise...

Mais quelque part je crois que je m'en branle, car je reste beaucoup plus attaché à des gens comme ça …

Vous vous demandez probablement qui est cet homme au regard si intelligent... Vous ne voyez pas ?

Pourtant, c'est ce fameux batteur qui ne prit même pas la peine d’aller auditionner quand Kurt Cobain et Kris Novoselic l’appelèrent pour prendre la place de Chad Channing au sein de Nirvana… Et de ce fait recrutèrent Dave Grohl à la place !

Ouais il s’agit bien de Brian Walsby, l’actuel batteur de Double Negative et auteur de nombreux comics strips hilarant sur la scène HxC dont vous pouvez retrouver quelques extraits ici http://introvertedloudmouth.blogspot.com/ et là http://www.brianwalsby.com/

Et re ouais, c'est ce genre de gars que je continue d'aimer et d'admirer plus que tout au monde !!!

Soundtrack : Warfare « Blown To Bits » (Ironiquement, le seul morceau encore écoutable sur le maxi que j'ai explosé ce week end !)

Sunday, January 13, 2008

Creteens @ Saphir 21

Ayant pour sale habitude de toujours arrivér à la bourre à tous les concerts où je me rends, j'ai du entre apercevoir les Creteens une bonne dizaine de fois au cours des 5 dernières années sans jamais réussir à les voir réellement une seule fois. Et pourtant, j'aime beaucoup musicalement, cet espèce de punk rock crasseux que l'on croirait tout droit sorti des compils Killed By Death...
Heureusement vendredi, j'ai enfin pu rattraper cette lacune, qui fut une bonne manière de démarrer l'année 2008 en concert ! Même si le son était bien crapouilleux, et des odeurs de cramés résultant des restes de décoration du 30 et 31 décembre ayant créé quelques frayeurs dans le public, j'en ai beaucoup aimé le set sans batteur (ce qui était d'ailleurs le cas à leurs tous débuts, je crois...). Malheureusement ce ne fut pas le cas de tout le monde, et un des participants ne put s'empêcher de manifester son mécontement en crachant sa bière à 2 reprises sur le visage du chanteur avant de lui balancer sa canette vide sur la tête sans que celui-ci ne bronche et n'y réagisse un seul instant... La scène était tellement surréaliste que j'ai tout d'abord cru à une mise en scène foireuse de leurs potes pour donner un côté sulfureux au concert, mais visiblement ce n'était pas le cas...




Leur chanteur , donc après s'être fait asperger le visage de bière à deux reprises. je crois bien d'ailleurs qu'il s'agissait de Pelforth brune. Il n'y a pax de doute, cette bière rend encore plus taré que la 8.6, c'est d'ailleurs pour ça que j'ai arrêté d'en boire ! Les Creteens - Le Saphir 21 - 11/01/2008

Fat Beavers @ Saphir 21

Je suis arrivé un peu tard vendredi pour le set de Fat Beavers au Saphir 21, mais les 6 ou 7 morceaux que j'ai tout de même réussi à voir (dont un tout nouveau que je ne connaissais pas) ont réussi à me conforter dans l'idée que j'aimais vraiment beaucoup ce groupe tant de par sa simplicité humaine qui fait plus qu'agréablement plaisir par les temps qui court que par le registre dans lequel ils évoluent (une pop punk envolée lorgnant sur l'esprit des premiers groupes sortis sur Look Out ! Records et Very Small, alternant morceaux rapides et compos plus mélodiques, le spectre de Cringer, Isocracy, Buggerall, Soup, Wynona Riders, Sweet Baby n'étant pas très loin...). En tout cas j'ai passé une très chouette début de soirée en leur compagnie musicale ! Par conte les photos que j'ai prises ne sont pas extraordinaires, mais de là où j'étais il m'était difficile de faire mieux...



Fat Beavers - Le Saphir 21 - 11/01/2008
Le concert s'étant fini tôt, on en a donc profité pour aller faire les soldes à 2 € au Virgin Megastore. David que l'on peut voir ci-dessous est resté longuement hésitant quant à l'acquisition de cette pièce manquante à sa collec de disques de Second Rate...

David - Virgin Megastore - 11/01/2008

Pour démarrer l'année avec plein de bonnes résolutions, le Rad Party N°39 est en route avec plein de nouvelles histoires plus foireuses les unes que les autres, mais comme vous pouvez le constater, encore loin d'être terminé...

Rad Party HQ - Asnières - 10/01/2008

Tuesday, January 08, 2008

Hall Of Fame Part. 2

C'est de la basse def mais j'ai pas pu résister au plaisir de pouvoir enfin mettre un visage sur quelques uns des acteurs de la scène punk qui ont représenté beaucoup pour moi à un moment ou un autre de ma vie, soit par leur travail ou les échanges courrier que l'on a pu avoir voir même les 2... La plupart de ces photos ne datent pas d'hier (entre début et mi/fin des années 90 pour la plupart) et ont été récupérées sur le Flick Book de The Roadie Girl (sans autorisation, ça va de soit !). Enjoy !

Chris Boart - Slug & Lettuce

Adrienne (Spitboy) en compagnie de Fly (qui a entre autre dessiné la cover du "Double Deuce" d'Aaron Cometbus)

David Hayes (Very Small Records, co-fondateur de Look Out ! Records avec Larry Livermore qui fit aussi partie de Plaid Retina et sans l'influence de qui je n'aurais jamais monté mon propre label Small Budget Records...)

Réunion au sommet avec Aaron Cometbus, Paul Curan (Crimpshrine, Shotwell Coho, Onion Flavored Ring...) et Arwen Curry (Hue & Cry, MRR...) pour célébrer comme il se devait la sortie du numéro 100 de MRR à Gilman (Quand je vous disais que les photos ne dataient pas d'hier !)

Tuesday, January 01, 2008

Tentacles Of Destruction Part. 3

Et une ultime salve avant d'aller me coucher...





Tentacles Of Destruction - Le Saphir 21 - 31/12/2007

Tentacles Of Destruction Part. 2

Un peu de folie dans un monde bien sage...





Tentacles Of Destruction - Le Saphir 21 - 31/12/2007

Tentacles Of Destruction Part. 1

Et pour finir, le clou de la soirée (tout du moins pour moi !)... Tentacles Of Destruction de Nouvelle Zélande qui ont balancé un set en jouant 3 fois plus vite que sur disque, à un point que j'avais parfois du mal à en reconnaitre la trame des morceaux ! Grande classe là aussi ! Un EP devrait sortir sous peu, dommage qu'il n'ait pas été prêt pour la tournée...





Tentacles Of Destruction - Le Saphir 21 - 31/12/2007