Les écureuils. Bon ok, ce ne sont ni plus ni moins que des espèces de rats un peu plus poilus se trimbalant de branches en branches et décortiquant toutes les poubelles mises à leur disposition dans la rue, mais j’aimais beaucoup les voir venir me dire bonjour sur le rebord de la fenêtre le matin en même temps que je prenais un premier café, juste avant que le gros chat des voisins ne vienne leur courir après et ne se vautre en tendant de grimper à sa poursuite sur des branches d’arbres trop fines pour lui. Ça me faisait rire aux éclats à chaque fois et démarrer la journée de bonne humeur. Les chats du quartier non plus n’étaient pas farouches, et venaient systématiquement me dire bonjour le matin en rentrant subrepticement dans l’appart, ayant du capter que je leur étais allergique et prenant de ce fait un malin plaisir à venir ronronner sur mes genoux pendant que je déjeunais.
La bibliothèque municipale, pour ses connections internet gratuites toujours plus appréciables que de devoir se fader ces éternels cyber cafés lorsque l’on se déplace à l’étranger… Sans oublier les emprunts de CD’s et DVD à gogo avec une bonne sélection de choses que j’étais curieux de voir, écouter ou revoir comme le mythique « Repo Man » dans lequel jouait Zander Schloss de Circle Jerks et où on les voit également interpréter une hilarante version lounge de « when the shit hits the fan » (Est-il besoin de préciser mon amour immodéré pour ce groupe jusqu’à l’album du même nom ?), le tout en s’inscrivant sur simple présentation de son passport. Plutôt cool, non ? ça m’a permis d’avoir à disposition pas mal de trucs sympas à écouter sans avoir besoin de me trimbaler une valise diplomatique remplie de disques, et d’en graver quelques uns au passage comme des albums de Superchunk m’ayant fait défaut !
Paul’s Boutique (sur la rue du Mont-Royal Est au 112), une boutique de disques un peu improbable dans laquelle vous pouvez régulièrement trouver des copies du mythique et unique album de The Nils, son prorio étant resté très proche de Carlos Soria, et ayant récemment sorti un album posthume de son frère (cocréateur et principal compositeur de The Nils), Alex Soria après la mort tragique de celui-ci il y a un peu moins de 2 ans. Un album intimiste, principalement constitué de maquettes qu’il ne prit pas le temps de finaliser, ayant préféré (je ne suis pas sur que ce soit le terme le plus approprié, mais c’est celui que j’utiliserai faute de mieux) se jeter sous un train après une journée particulièrement difficile et l’incertitude d’avoir encore la volonté de continuer de vivre une vie qui ne lui correspondait pas, ou plus. Une disparation des plus regrettables, ce gars ayant toujours eu le talent conjugué d’un Bob Mould, Paul Westerberg, Grant Hart et Dave Pirner dés qu'il s'agissait de prendre une guitare et composer, sans en avoir jamais eu la reconnaissance qu’il méritait, en dehors d’un simple succès d’estime et de la mention d’influence musicale majeure que lui attribuèrent entre autre Dave Smalley et Bob Mould. Un pressage vinyl de la démo 5 titres de The Nils « Now » devrait d’ailleurs suivre dans l’année sous forme de 12’’ EP, ainsi qu’un CD d’enregistrements restés inédits à ce jour...
Pas très loin dans le même quartier se trouve également un excellent disquaire (Sound Central, au 4486 rue Coloniale) qui me permit de repartir avec une bonne collection de 7’’ que je désespérais de trouver comme ceux de Formalhyde Junkies, Wasted Time, Brain Handle, Hjerte Stop, Time To Escape, ou le dernier Government Warning, et une très bonne boutique de BD (Millenium, au 451 rue Marie-Anne East) avec pas mal de comics indés (ou semi-indés) de moins en moins distribués en Europe, sans oublier Soniks (beaucoup plus bas dans le quartier latin, au 4050 de la rue Berri) qui me fit faire un gros, gros trou dans mon budget en ayant la riche idée de se procurer de nombreuses rééditions que je cherchais comme celles de Ribzy (Early californian HxC), Verbal Abuse, Code Of Honor, Urban Waste, ainsi qu’une bonne partie du catalogue G.T.A.
En dehors des disquaires, ce sont des rues et un train de vie beaucoup plus calmes et tranquilles que celles de Paris qui ont su faire mon bonheur, et ce y compris au moment des fameux « Rush hours »…
Crash Pad – Rue Panet – September 2007
Ok, plus de punk rock dans la prochaine note, et je tacherai aussi de regarder comment régler un peu mieux mon appareil histoire de faire de meilleures photos...
Soundtrack : Honor Role « Judgement day 7’’ » / « The Pretty song LP » (Pour oreilles averties, si vous n’êtes pas trop réfractaires à la direction prise par The Proletariat sur le LP “Indifference”, ça devrait pouvoir le faire à merveille !)
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