Monday, July 17, 2006

Something out of nothing

J’ai encore eu une riche idée ce matin, en m’habillant en noir avec une chaleur pareille. Bon, je le conçois ce n’est pas d’une importance majeure, mais c’est le principe même des blogs que de raconter des choses totalement inintéressantes, tout comme My lie (La formule ne vient pas de moi, mais de Lance Han dans le dernier numéro de Snake Pit, le split zine du Ben du même nom avec Gullible, et je n’ai pas pu m’empêcher de le replacer à nouveau tant çà sonne juste !) de collectionner les amis virtuels dont on n’a que foutre et probablement aucune chance de rencontrer un jour, alors j’essaye d’entretenir le truc autant que possible. Pour en revenir au fait de m’être habillé en noir par une chaleur pareille, ce n’était pas pour faire bordelais (Si je dis çà, c’est pour rassurer David Wee Wee, sans quoi il risque de me le replacer la prochaine fois que l’on se verra… Probablement dimanche après-midi prochain, pour le concert de Phoenix Foundation au Saphir 21 qu’organisent Greg et Gaël. Entre Hüsker Dü, Leatherface et les derniers Lemonheads. Venez nombreux ! Enfin non, pas tant que çà, parce qu’il fait chaud en ce moment !), c’est juste que j’aime bien çà. Probablement l’héritage inconscient de se vieil adage punk qui disait " Tant qu’il y a du noir, il y a de l’espoir ! ". Alors, j’essaye de l’entretenir dans ma vie quotidienne, y compris et surtout au boulot !

Mais bon, revenons au sujet de cette note qui était sensée être les groupes pop punk anglais du début des années 90.

J’ai toujours considéré que les paroles de " It’s cool to hang out with your ex " des Senseless Things étaient les plus stupides qui aient jamais été écrites, jusqu’à ce que je me rende compte que çà pouvait avoir du bon de s’y adonner une fois que le masque était définitivement tombé, et qu’il ne subsistait plus le moindre faux semblant. C’est ce que j’ai fait ce week end où la vie semblait une nouvelle fois tourner au ralenti dans cette grande ville qu’est sensée être Paris, et c’était effectivement " cool " de se poser comme çà sur un banc en plein soleil et de passer l’après-midi avec une de mes ex (J’aime pas trop ce terme, mais c’est celui que les gens emploient le plus communément, et arrivent le mieux à cerner) à discuter de tout et de rien, voir principalement de ce qui continuait de foirer dans nos vies respectives, mais aussi et surtout se foutre allègrement de la gueule de tous ces couples se tenant devant nous, et principalement tous ceux se sentant obligés de se désaper complètement sur le moindre carré d’herbe parisien sous prétexte qu’on leur a laissé croire que Paris pouvait être une station balnéaire en déversant quelques kilos de sable en bordure de Seine au milieu des merdes de chiens et crottes de pigeons. Et çà avait du bon de leur envoyer une image aussi négative que la notre, complètement habillés en plein cagnard, un grand sourire aux lèvres pendant que nous étions en train de leur imaginer les pires scénarios catastrophes dans leur vie sentimentale. C’en était presque jouissif.

Le dimanche soir en rentrant, j’eu la surprise de trouver sur mon portable, un texto d’une autre de mes ex (Je ne m'amuse pas à les collectionner, c'est juste la juste la vie qui est parfois bizarrement foutue...), quelque peu étonné de son contenu au bout d’un an sans s’être donné de nouvelles, disant juste " Je vais bien, je vis à 2, et toi ? ", comme si c’était la seule chose réellement digne d’intérêt qui pouvait condenser nos vies respectives depuis que nos chemins s’étaient séparés. Je n’ai pas su quoi répondre, à part un sincère " Je suis content pour toi ". Je crois juste que je m’en foutais, ou ce n’était simplement pas ce qui me paraissait le plus important à apprendre, surtout au bout d’un an…

A y réfléchir, je crois que ce que j’ai toujours aimé chez tous ces groupes anglais des années 90, que ce soit Senseless Things, Perfect Daze, Love Junk, Dan, ou Mega City Four, c’est cette espèce de mélange de désinvolture, naïveté et fragilité que l’on trouvait dans leurs textes et leur musique un peu bancale qui a toujours assez bien cadré avec ma vie d’une manière générale.

Parmi tous ces groupes, il n’y eut malheureusement que Mega City Four que je réussis à voir sur scène, et encore sous le coup du hasard, et un peu contre mon gré, au moment de la sortie de " Who cares wins "… Un de mes amis proches, avec qui j’avais fait mes premières armes dans la scène HxC, était de passage sur Paris ce jour là au retour d’un long séjour en territoire d’Outre Mer pour répondre à des obligations militaires encore en vigueur à l’époque, auxquelles j’avais par contre réussi à échapper brillamment quelques mois plus tôt. Pour fêter çà, on avait prévu que d’aller voir Victim’s Family pour ce qui devait être un des derniers concerts Elastic Crew. Et ce le fut, mais sans que le groupe ne soit à même de jouer ! Organiser des concerts dans une optique réellement D.I.Y. sur Paris était devenu une véritable sinécure à l’époque, et pour le coup on peut dire que les gars d’Elastic Crew avaient été pour le moins utopistes en prévoyant ce concert dans une ancienne piscine désaffectée au sol douteux, sans le moindre groupe électrogène pour alimenter une sono inexistante. Je revois encore la mine dépitée des gars de Victim’s Family lorsqu’ils découvrirent l’endroit.

Bien évidemment le concert n’eut jamais lieu.

Et on s’est retrouvé un peu bêtes avec mon pote, lorsque l’on a constaté tout çà. Mega City Four jouaient le même soir à l’Espace Ornano. Bien qu’à l’époque j’ai toujours mis un point d’honneur à ne jamais payé aucun concert qui se tenait là-bas pour des raisons d’éthique punk autant que financières, nous décidâmes malgré tout de nous y rendre, histoire de ne pas rester sur un sentiment d’échec et de passer la soirée en musique comme nous l’avions prévu. Et bien nous en prie, car ce fut vraiment un chouette concert (Malgré un groupe français totalement insupportable en première partie, qui s’appelait Croaks je crois, et dont l’histoire n’aura pas retenu grand-chose…).

Je n’ai jamais eu l’occasion de revoir Mega City Four par la suite, mais lorsque j’appris récemment (Bon çà date un peu, je vous l’accorde, mais comme je l’expliquais précédemment, je rattrape le retard de mes notes, vu qu’il ne se passe pas grand-chose d’intéressant sur Paris en ce moment. Çà comble un peu les vides…) que le nouveau groupe de Wiz était sur le point de jouer sur Paris, çà m’a fait d’autant plus plaisir que je me suis retrouvé à en réaliser le flyer.

Malheureusement, la date tomba mal. A savoir, la veille de notre concert à Reims pour le Festival Burn Out, c’est à dire le seul soir de la semaine où nous pouvions répéter. La répet tourna au désastre. Ben se retrouvant en dernière minute bloqué à Lille ne put nous y rejoindre. On tenta d’annuler ou de reporter le créneau de 2 heures qui nous était imparti pour laisser le temps à Ben d’arriver, mais les deux nous furent refusés, et nous nous retrouvâmes à répéter à 3 le set du concert du lendemain sans grande conviction.

Voyant le désastre auquel avait tourné la soirée, j’ai proposé à Greg de l’inviter au concert d’I Panema sachant que j’étais sensé être sur la liste des invités et qu’il y avait peut être moyen de grapiller une invit de plus si l’on se débrouillait bien, pensant ainsi la terminer sur une note plus gaie qu’elle n’avait commencé...

Bien sur, il en fut tout autrement en arrivant. La tête de con qui tenait les entrées m’annonça qu’il n’y avait plus d’invits, et qu’elles avaient toutes été utilisées y compris la mienne, et ne voulut même pas nous réduire le prix d’entrée sachant qu’il ne restait plus qu’un groupe à jouer et que le concert était presque fini… Guillaume d’Uneven nous voyant ainsi empêtrés eut la délicatesse de me rembourser ma place en remerciement du travail que j’avais effectué, ce qui fut fort apprécié !

Même si j’adore Mega City Four, je dois reconnaître que je suis loin de vibrer autant pour I Panema. Malgré les 2 titres prometteurs de leur premier single, je trouve qu’il manque quelque chose à leur 6 titres " Me me me " pour que çà décolle réellement. Je fus malgré tout très content de revoir Wiz sur scène, qui plus est dans des conditions aussi roots, en se retrouvant quasiment nez à nez durant toute la durée du set.

La soirée s’est bien évidemment finie au bar en agréable compagnie, et Stéphanie me demanda même de lui dédicacer le flyer du concert que j’avais dessiné pour l’accrocher sur son frigo, ce qui s’avéra plutôt amusant. Je cru d’abord à une blague vu qu’on se connait depuis relativement longtemps maintenant, mais voyant que c’était sincère, j’ai trouvé çà plutôt touchant.

Parti pour loser comme nous l’étions depuis le début de la soirée, on continua bien évidemment de plus belle en loupant de justesse le dernier métro, puis en misérant comme des malheureux à la recherche d’un taxi susceptible de nous prendre (Il faut dire qu’avec Greg, on n’a toujours pas compris comment fonctionne le système des loupiottes lumineuses dont ils sont ornés, ce qui fait que nous sommes totalement incapables de repérer lesquels sont libres et lesquels ne le sont pas. Et pas la peine de nous le réexpliquer, je pense qu’on l’aura de nouveau oublié la prochaine fois que l’on se trouvera confrontés au problème…)

Alors que nous tentions désespérément de trouver l’endroit le plus stratégique où se placer pour en dégotter un, un heureux hasard vint sauver cette soirée un peu chaotique. Agnès qui se trouvait dans le coin, et rentrait en voiture, appela Greg à tout hasard pour savoir ce que nous faisions et où nous nous trouvions, ce qui nous permis de rentrer en voiture et de finir cette soirée sur une touche un peu plus heureuse qu’elle n’avait commencé !

Heureusement, le concert du lendemain à Reims se passa beaucoup mieux, mais je l’ai déjà suffisamment évoqué dans de précédentes notes pour ne pas revenir dessus.

Pour la peine, 2 petites photos de Wiz pour illustrer le tout.

Une du temps de Mega City Four avec un tee shirt de goût…


Et une plus récente…

I Panema – Le 21/04/2006 à l’Espace B

Et çà, c’est la fameuse stéphanie dont je parlais plus haut, en galante compagnie (avec Roms et O’phée que l’on ne présente plus), au cours de la fameuse soirée Emo Glam qui eut lieu sur le Batofar le 06/06/2006, une soirée sous le signe de la moustache, et que l’on passa principalement en haut des marches de l’entrée à regarder les reflets du soleil sur la Seine à travers le hublot qui se trouvait à proximité, et me fit avoir pour remarque que c’était probablement le truc le plus intéressant à faire de la soirée, ce qui ne fit pas du tout rire Guillaume des Dead Pop qui se trouvait juste à côté de moi…

Frank au cours de cette même soirée, illustrant à merveille avec sa belle moustache ce concept de très bon goût dont il fut le principal instigateur…

Et çà c’est un portrait de moi que j’aime beaucoup, réalisé par Roms à Poitiers après qu’il ait finalement compris comme fonctionnait mon appareil, mais sans avoir encore saisi toutes les subtilités du cadrage…

Soundtrack : Mega City Four " On another planet" (Difficile pour moi d’y échapper en ce moment, surtout à cause de ses riffs homage au " Don’t want to know if you are lonely " de Hüsker Dü…) / Godstar " Kitchen " (Marrant de constater que les 2 albums des Lemonheads qui connurent le plus de succès étaient en partie constitués de morceaux composés par Tom Morgan… C’en est un autre, mais écrit pour Godstar à la base en guise de B side…)

3 comments:

Anonymous said...

ah ouais une belle photo de toi.

merci !
tout ça m'a bien fait marrer, j'avais pas vu que t'avais fais une mise à jour depuis juillet...
Grosses bises
A dimanche

stefdu94 said...

Ah oui sympa le cadrage de la dernière photo... original.
Bon il est très sympa ton blog. Je ne sais plus trop comment je suis arrivé dessus en fait...
Le mien est stecool.blogspot.com si tu veux jeter un oeil.
Ah si ! C est en tapant "espace Ornano" que j ai découvert tes textes... @+
Bon je continue ma lecture.

stefdu94 said...

Ah oui sympa le cadrage de la dernière photo... original.
Bon il est très sympa ton blog. Je ne sais plus trop comment je suis arrivé dessus en fait...
Le mien est stecool.blogspot.com si tu veux jeter un oeil.
Ah si ! C est en tapant "espace Ornano" que j ai découvert tes textes... @+
Bon je continue ma lecture.