Ca paraissait pourtant une de ces journées où tout semblait s'augurer sous un angle des plus prometteur, entre ce soleil étincelant, des disques arrivés à point nommé dés le réveil dont cet album de Sorry dont je n'attendais rien de particulier qui s'avéra une très agréable surprise à ranger aux côtés de trésors cachés comme le premier Volcano Suns et « Indifference » de The Proletariat, suivis de cette lettre d'un vieux pote en provenance d'Oakland dont je n'avais pas eu de nouvelles depuis un an et demi m'annonçant la venue imminente d'une autre relation commune en tournée, cet énorme pavé consacré à Sonic Youth (« Sensational Fix ») véritable bonheur des yeux dégotté pour une bouchée de pain en trainant quelques heures plus tard dans la capitale, et des propositions d'expo à honorer, jusqu'à ce que finalement tout se mette à dégringoler dans le mauvais sens...
Tout partait tellement bien que ça aurait du me paraître suspect, et j'aurais du me douter quelque chose allait me tomber sur le coin de la gueule... De cette belle journée, il ne restait maintenant plus que la résignation d'agréables souvenirs épars dont il fallait apprendre à se contenter, un cendrier désespérément vide et des odeurs de tabac froid dont la tapisserie restait légèrement imprégnée, de la poussière sur les meubles que je n'avais toujours pas le courage de nettoyer, toutes ces pages noircies avec cette espèce d'énergie du désespoir en attendant en vain des signes de vie et des coups de fil qui n'avaient plus lieu d'être maintenant, des questions auxquelles il n'y avait pas de réponses, le pourquoi du comment tout était inexorablement amené à merder de la même manière en aussi peu de temps, toutes ces choses que l'on voudrait à chaque fois différentes et qui se répètent toujours de façon similaire, cet espèce de bonheur immonde dégoulinant de bons sentiments ne semblant accessible qu'aux autres, et surtout la frustration de savoir que même avec la meilleure volonté du monde il y a des choses que l'on ne peut pas changer...
Sale impression de revenir un an en arrière, au même point, avec pour seul lot de consolation le Whisky le soir, la gueule de bois au matin, des somnifères à portée de main pour trouver le sommeil, et ce putain de morceau de Jawbreaker dans la tête au réveil dont on aurait voulu qu'il n'ai jamais été écrit (ouais, celui-là même dont les paroles faisaient... « Woke up to an empty night with tears for 2... Tried to drink of my mind but just got wasted... What was I thinking... »).
Heureusement, il y avait cette lettre d'Aaron reçue le matin même qui me sauvait de tout le reste. C'est probablement un peu cruel, voir égoïste, mais qu'est-ce que ça peut être réconfortant de retrouver des gens se ramassant également toujours autant la gueule après toutes ces années, mais continuant malgré tout de faire les choses avec la même détermination et motivation plus de 25 ans après les avoir lancées (tout en ayant la délicatesse de me souhaiter une année 2009 moins pourrie que la sienne). Donc, pas la peine de vous faire d'illusion sur la sortie d'un hypothétique album de Thorns Of Life, le groupe a déjà splitté dans le chaos le plus total et l'enregistrement en cours n'a pas réussi à dépasser le stade des prises batterie. Par contre, un 52ème numéro de Cometbus devrait sortir sous peu, et ça, ça me remplit déjà de bonheur et probablement la meilleure nouvelle que je pouvais recevoir ce weekend. Bon, en dehors de certaines choses que je ne peux malheureusement pas changer...
Il ne reste plus qu'à remplir une nouvelle fois la cafetière de breuvage noir et reprendre le cours de sa vie en faisant abstraction du reste...
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