Tuesday, February 21, 2006

Last strand of hope

Ce week end, on aura définitivement donné notre concert le plus comique depuis que le groupe existe, et qui n’aura malheureusement fait rire que nous, et les quelques copains capables d’apprécier le ridicule de la situation (Certains s’en sont d’ailleurs donné à cœur joie !).

Il faut dire que l’on avait un peu réuni tous les éléments pour qu’il en soit ainsi…
Flex étant rentré de Nouvelle Zélande 3 jours plus tôt, on n’avait pas répété depuis plus de 3 mois… Et pour couronner le tout, je sortais de 3 jours de crises d’asthme répétées qui me donnèrent l’impression de chanter en apnée avec une capacité respiratoire réduite de moitié.

3 jours qui augurèrent quelques joyeux moments, comme de trouver un pharmacien acceptant de vous vendre de la Ventoline sans ordonnance…
Ne cherchez pas, c’est impossible, même avec des arguments de poids et aussi désespérés qu’un sincère, " Bonjour, je suis en crise d’asthme, j’aurais besoin de Ventoline parce que j’ai beaucoup de mal à respirer, mais j’ai pas d’ordonnance avec moi, comment je peux faire ? ", avec pour seul réponse… " Ah, désolé je peux rien pour vous, il faut voir un médecin et revenir avec une ordonnance… ". C’est donc ce que je me suis résigné à faire après plusieurs refus catégoriques.

Le second problème fut ensuite de trouver un médecin qui accepte de vous prendre sans rendez-vous dans une ville que vous ne connaissez pas… Bon, je vous l’accorde, il y a aussi les urgences, mais c’est encore plus long. C’est dans ces moments où l’on commence à se sentir on ne peut plus seul et désemparé, qu’il faut aussi apprendre à surpasser ses propres capacités physiques (Là, çà devient plus dur, surtout en essayant de faire en sorte que le psychosomatique ne prenne pas le dessus sur un état physique de plus en plus précaire). Malheureusement, je n’en ai pas trouvé. Du coup il a fallu y aller au flan, avec un laconique " Bonjour, je n’ai pas de rendez-vous, je suis en crise d’asthme, j’ai besoin de Ventoline et la pharmacie ne veut pas m’en vendre sans ordonnance, vous pouvez me prendre ? ".

Le médecin a fait la gueule, mais a accepté en me montrant la direction de la salle d’attente, tout en me disant d’attendre mon tour. Bien sur, celle-ci était blindée de monde, mais au bout de 2h j’ai quand même eu mon ordonnance, et pu m’acheter le précieux petit flacon, non s’en m’être fait engueuler par le médecin parce que j’avais dormi chez des amis qui avaient des chats. Je lui ai quand même fait remarquer que c’était tout de même mieux que de dormir dehors, vu qu’il fait un peu froid pour çà en cette période de l’année, mais çà ne l’a même pas fait sourire.

A priori, vu la tronche qu’il tirait, et l’empressement avec lequel il m’a éjecté de son cabinet (Au point d’en oublier de me faire régler la consultation après m’avoir donné ma feuille de remboursement, mais bon, que j’ai tout de même eu l’honnêteté de lui signaler en lui demandant s’il n’avait rien oublié, ou si les consultations étaient gratuites pour les cas désespérés dans mon genre…), j’en ai déduit que çà ne devait pas être une bonne journée pour lui aussi. J’étais bien tenté de lui demander si sa femme l’avait quitté le matin même, mais il m’a paru préférable de m’en abstenir.

Je suis donc revenu de Lyon (Où j’avais d’ailleurs enfin réussi à accrocher mes peintures chez Best Bagels, depuis un an que j’étais sensé le faire, avec un petit vernissage bien sympa orchestré pour l’occasion par Max avec Terrible en assistance musicale, qui me permit de revoir quelques amis de longue date et en rencontrer d’autres que je ne connaissais que par mail, courrier ou blogs interposés comme LifeOmatik (Que je salue chaleureusement au passage ! On se tiendra au courant pour le 22, j’en toucherai un mot à Mathieu et Natash. Oui, d’accord, quelque part c’est fait vu que je viens de l’écrire et qu’ils me lisent tous les deux…), ce qui était bien cool), un brin essoufflé (Voir paragraphe précédent) par le train de 14h, pour enquiller direct sur une répet d’une heure entre 15 et 16 avant de jouer à 17h30. Répet, qui nous a d’ailleurs permis de nous rendre compte que nous avions quelque peu surestimé nos capacités de mémorisation musicale sur le long terme…

Moins d’une heure et demi plus tard, nous avons ainsi inauguré (malgré nous, serais-je tenté de préciser pour redorer notre blason ternis) au Saphir 21 un concept de " Stand up comedy " (En moins bavard toutefois, plus conceptuel, et avec un fond musical beaucoup plus intéressant, et bruyant, que ce qui se fait habituellement dans le genre) que nous n’avions jamais osé expérimenter sur scène jusqu’à présent (Juste en répet, mais çà a beaucoup moins d’impact !). Çà rappelait un petit peu ce que fait Thomas (L’ancien rédac chef de Rock Sound) dans ses happenings récents au Nouveau Casino, mais en beaucoup plus drôle, vu qu’on est 4 à se donner la réplique, et qu’il s’agissait d’une mise en situation on ne peut plus réelle (Tant qu’à faire, autant pousser le ridicule d’une situation difficilement envisageable jusqu’à son paroxysme !).

Çà a réussi à donner un petit côté "Spinal Tap" à notre prestation qui fut du meilleur effet, et su en ravir certains, tout en excédant un bon nombre. Je crois que ce que j’ai préféré dans la soirée, c’est la réflexion d’une jeune fille se tenant juste à côté de moi pendant le set de Décombres en voyant que ceux-ci commençaient à merdouiller joyeusement (Pas autant que nous je vous rassure, çà reste des pros, ou tout du moins ils jouent plus bruyamment que nous ce qui masque plus facilement les plantes)… " Ah non, eux aussi, ils vont pas se mettre à être aussi mauvais que les Customers ! ".

A priori, elle s’attendait à du grand spectacle à la Ramnstein ce soir là, et pas à du comique d’improvisation, mais s’il y a bien un nom qu’elle su retenir dans la soirée c’était bien le notre (En tant que groupe à éviter, cela va de soi !), et çà c’était le top de la classe ! Surtout venant de gens lookés 200 fois plus punks que nous (En même temps, y a pas trop de mal, il n’y qu’à voir les photos…). En tout cas, çà m’a bien fait rire, au moins autant que notre set dont la teneur générale se résumait en quelques phrases…

" Euh… Et maintenant on joue laquelle ? "

" C’est comment déjà ? Chante un peu pour voir…"

" Je me souviens plus. Fais voir les textes… "

" …Et, c’était quoi après ?"

" Attends, je crois qu’on en a oublié une… "

Pourtant, j’avais pris soin de préparer une chouette set-list pour tout le monde avec tous les titres de nos morceaux calligraphiée de ma plus belle écriture, mais la seule chose à laquelle je n’avais pas pensé, c’est que j’étais le seul à savoir à quoi correspondaient les 3/4 d’entre eux…

Ce qui fait qu’on a mis pratiquement autant de temps à les identifier qu’à les jouer… Tout en prenant un malin plaisir à les accélérer pour rattraper le temps perdu, avec bien entendu tous les dérapages allant de paire… Un coup parti trop tôt. Un coup parti trop tard. Ou complètement perdus comme dans la photo qui suit … " Putain Greg arrête toi, on comprends plus rien, on en est où ? ".


C’était pas le Muppet show mais presque…


En tout cas on se sera bien amusé, et 140 € auront été récupéré en soutien à l’Anarchist Black Cross (Collectif d’aide aux prisonniers politiques, ou prisonniers tout court, pour ceux qui ne le sauraient pas), ce qui était plutôt une bonne chose pour un concert à prix libre !


Çà m’aura aussi permis de voir enfin Décombres avec leur nouveau line up, plus apocalyptique que jamais avec 2 bassistes faisant encore plus de bruit qu’avant ! Et Yann a même eu la gentillesse de nous dédicacer avec Alex mon morceau préféré de leur set (" Kronstadt ", celui que j’arrive à me fredonner en journée au boulot pour me remonter le moral. Çà peut paraître un peu surprenant connaissant leur musique, mais vu que j’arrive à en faire de même avec certains de nos morceaux les plus speed comme " Thick blod ", on peut considérer que tout est possible à partir de là !). Avec en prime une petite photo souvenir du concert, la seule d’à peu près potable que j’ai réussi à prendre (Désolé pour la grimace Yann !), toutes les autres s’étant avérée particulièrement foireuses…


Et aussi de découvrir Délude, que je ne connaissais absolument pas, et dont le set fut une bonne surprise, intense et plutôt sombre avec des claviers sur des cartons apportant une petite touche d’originalité dans une musique de brutes. Là mes photos se sont avérées encore pires donc je n’en ai pas mis, désolé !


En principe, on devait jouer dans le cadre d’un festival je ne sais trop où avec Décombres, Kimmo, Seanews, Brume Retina, et Revok, mais vu notre prestation au top, çà a du tomber à l’eau. En même temps, comme nous a dit Agnès en rentrant, Vince n’avait jamais autant ri de sa vie à un concert, mais c’était tellement n’importe quoi que çà ne l’a peut être pas encouragé à vouloir renouveler l’expérience en endossant la responsabilité de notre passage...


J’espère juste qu’Amanada Woodward et Hyacinth sauront faire preuve d’autant d’humour quand on va jouer avec eux à Reims d’ici mois…


Soundtrack : Weirdos " We got the neutron bomb / Solitary confinement " (Un de mes singles préférés sortis sur Dangerhouse (avec ceux des Dils, Rhino 39, Randoms et Avengers qui d’ailleurs jouaient ce soir à Lyon, et gratuitement de surcroit !), qui plus est récemment mis en ligne sur 7 Inch Punk, profitez-en ! tout comme le très goofy " Work as one " de Doggy Style, que j’aime beaucoup aussi pour son côté un peu débile et mis en ligne quant à lui sur Dressed For The H Bomb. Et en plus rapide, je vous recommande le 7’’ EP de White Trash " Wake up " sur 7 Inch Punk également, (Mais là, on peut dire que çà ne rigole pas !) , tout comme les démos de Double O (Le premier groupe d’Alec Bourgeois, Severin / Dusters, réunissant d’anciens Red C et D.C. Youth Brigade) sur An American Punk In Suburbia. Le son est un peu cheapos mais, bon ce sont des démos…

A ce sujet, la notre (La seconde démo des Customers, le fameux groupe à vocation comique) est enfin sortie, avec jaquette + livret. Pour la recevoir envoyez nous un CD vierge et une enveloppe affranchie au port adéquat, et on se fera un plaisir de vous la copier. Comme dirait Flex, " If it’s not free, it’s not Punk ! ! ! "


Et ne loupez pas samedi, les 2 dates de Career Suicide, l’après midi sur Paris (à14h) et le soir à Lille. C’est con que Greg bosse le samedi, çà m’aurait bien dit de jouer avec eux. Ceci dit, çà aurait pu être l’occasion de se lancer un pari stupide de plus, comme de jouer entre 14h et 15h pendant sa pause déjeuner ! ! !

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