Je dois l'avouer, j'ai toujours eu un rapport un peu particulier avec Hot Water Music...
Je détestais leurs 2 premiers albums que je trouvais chiants comme la mort (ou une longue journée de pluie, c'est selon...) alors que la plupart de mes potes s'extasiaient dessus, et je me suis mis à les aduler à partir de "Forever & Counting" et "No Division" au point de m'être tapé le trajet en train jusqu'à Lyon il y a 8 ou 9 ans déjà (je n'ai jamais été très bon question date et timing, donc vous m'excuserez sur le manque de précision...) à un prix défiant toute concurrence... En même temps vu que c'était leur unique date en France, qui plus est, en compagnie de Leatherface, ça en avait d'autant plus justifié le déplacement, "Mush" restant à ce jour un des disques dont je ne me séparerais pour rien au monde au même titre que mon "Damaged" de Black Flag, "Group Sex" de Circle Jerks, "Sorry Ma..." des Replacements, "Candy Apple Grey" de qui vous savez, mes EP's de State et Koro, et bien sur mon intégrale de Void et Minor Threat (ça c'est pour Alex, sans quoi je pense qu'il me ferait une attaque à la minute où il lirait ces quelques lignes !), et je ne l'ai vraiment pas regretté car ce fut un concerts les plus intense et chaotique que j'ai vu à ce jour (Il faut dire que Chris Wollard et Chuck Ragan étaient particulièrement en forme ce soir là... Le premier ayant terminé la gueule en sang dés le 2ème morceau du set, et le second n'ayant rien trouvé de plus intelligent à faire que de se vautrer la gueule à maintes reprises dans les tessons de bouteilles de bières qu'il avait lui même cassées sans le faire exprès, s'étant retrouvé ainsi les bras entaillés de toutes parts... Pour le coup on se serait presque cru à Montrouge à un concert de Munda Di Mierdo... Par contre, je retiendrais moins, la prestation dispensable d'un Frankie Stubbs bien éméché lui aussi qui passa la fin de soirée à vouloir se battre avec bon nombre de ses potes...). Et, j'ai continué par la suite, jusqu'à leur ultime album (qui causa d'ailleurs leur split, où il n'y avait finalement qu'un titre à sauver, le premier) sans arriver pour autant à les revoir sur scène (j'ai pas trop fait le forcing non plus...), c'est pourquoi j'étais tout de même curieux de voir ce que pouvait donner Chuck Ragan tout seul, lui ayant toujours associé cet unique morceau que je trouvais respectable sur leur ultime album...
Le premier titre m'a bien bluffé et m'en a même donné des frissons (histoires d'amitiés rompues sur fonds de "Withdrawals" comme on dit en anglais), et j'y ai justement retrouvé ce que j'en attendais, ou espérais. Pour le reste par contre ce fut plus dur, parce que... les histoires de marin pécheur sur fond de paysages plus ou moins poétiques, c'est pas trop mon truc, tout comme l'harmonica et le violon.... Du coup, j'ai vite décroché (sans mauvais jeu de mot) et me suis intantanément rapproché du bar. Cà fait partie de ces choses qui ne me parlent vraiment pas, désolé !