Parmi les albums de vieilles gloires oubliées de tous soudainement ressurgies du passé dont j’ai le plus attendu la sortie ces derniers temps, l’ album éponymes des Lemonheads est vraiment le seul qui se soit avéré à la hauteur de ce que je pouvais en espérer, et qui réussit même l’exploit de passer le stade des 2 premières écoutes pour tourner inlassablement en boucle sur ma chaine de sa sortie jusqu’à maintenant, en ayant même été jusqu’à me faire même ressortir tous leurs vieux disques pour les réécouter avec tout autant de plaisir, ainsi que me fendre de 19 euros pour les voir sur scène à La Maroquinerie, c’est vous dire !
Je dois tout de même avouer que de " Hate your friends " à " Car button cloth ", The Lemonheads est resté un des rares groupes dont je ne me sois jamais lassé depuis près de 20 ans que j’en suis avidement la discographie…
Et là aussi, je ne l’ai pas regretté. Même si Evan Dando possède réellement des goûts de chiottes dans ses choix de Tee-Shirt (Je l’avais quand même connu plus inspiré jusqu’à présent, portant au moins fièrement ceux de Smudge dont il pilla à maintes reprises une bonne partie du répertoire… même encore maintenant d'ailleurs, en témoigne " No backbone " ! Mais là quand même, Rod Stewart… C’était pousser le bouchon un peu loin quand même ! Pourquoi pas Elton John ou Billy Joel, tant qu’on y est !), c’était réconfortant de voir à quel point il n’avait pas changé (à l’inverse de Jason Beebout serai-je tenté de rajouter…), et absolument rien perdu de son charisme et son talent (Malgré un certain côté " autiste ", il faut bien le reconnaître !).
On dit souvent que les absents ont toujours tort, et ce fut indiscutablement le cas hier soir ! Pas beaucoup de monde ne prit la peine de se déplacer. Il faut dire que je me demandais un peu qui pouvait se souvenir encore des Lemonheads…
La réponse ?
Quelques vieux rockers dégarnis moustaches en bernes, quelques survivants de l’indie rock arborant fièrement leurs tee-shirts de vieilles gloires devenues totalement has been comme Therapy, et étonnamment une grande majorité de jeunes, et moins jeunes, filles, ayant réussi pour une fois à traîner leur copain en concert, et non l’inverse… En même temps, il faut reconnaître qu’Evan Dando a étonnamment bien vieilli malgré sa petite quarantaine et une longue vie d’excès en tous genres…
Moi, qui avait toujours regretté de ne jamais avoir pris la peine de me déplacer pour voir Lemonheads au fait de leur gloire, je fut comblé ! On se serait cru en 92, voir même 91. Tous les morceaux phares de l’époque furent passés en revue, ainsi que les titres les plus intéressants de " Car button cloth ", dont " Tenderfoot " (mon préféré), autre reprise de Smudge…
Et quelque part, ça faisait du bien au moral, de constater que malgré tout ce par quoi il était passé, il était encore capable de jouer et chanter comme il y a 15 ans, comme si ni le temps, ni les excès n’avaient réussi à avoir la moindre prise sur son indéniable talent de songwriter.
Et çà, franchement, c’était la classe !
J’ai juste regretté que Bill Stevenson et Karl Alvarez (des Descendents) n’aient pas fait office de backing band sur cette tournée européenne, comme initialement prévu… Et que le concert se soit arrêté de manière un peu abrupte à 22 h pile, sans rappel, ni simple bonsoir...
Lemonheads – La Maroquinerie – 14/11/2006
Lemonheads – La Maroquinerie – 14/11/2006
Lemonheads – La Maroquinerie – 14/11/2006
Lemonheads – La Maroquinerie – 14/11/2006
Non, Il ne s’agit pas du nouveau backing band d’Evan Dando sur cette tournée des Lemonheads, mais juste d’une photo de Hyacinth que j’aime beaucoup et que je n’avais pas réussi à placer jusqu’à présent.
Hyacinth – Le Palais Bar – 15/10/2006
Soundtrack : Instigators " The blood is on your hands EP " (Encore mille mercis Yann pour la copie sur CD, t’as vraiment fait mon bonheur avec ce disque ! ! !)