Sunday, February 26, 2006

Still on the run

Quelques petites news que je voulais mettre en ligne juste avant de me lancer dans ce long week end éreintant sans en trouver le temps pour autant…

Après de longs mois de silence, LifeOmatik a enfin repris du service sur un nouveau serveur (le même que le mien en fait. Dés que je trouverai le temps de me pencher sur la question, je tacherai d’ailleurs de remettre tous les liens auxquels je fais allusion, histoire de faciliter les choses et redonner un peu plus de convivialité à ce nouvel espace que je ne maîtrise pas encore très bien, mais pour l’instant il faudra vous contenter de checker vous même via ceci http://punk-o-matik.blogspot.com/ …). Sa chronique du concert d’Operation S mardi dernier à Lyon m’a d’ailleurs beaucoup fait rire ! je le savais déjà d’expérience, mais là, je peux vous le confirmer, les filles ne se font définitivement pas de cadeaux entre elles !

C’était également bien sympa de pouvoir enfin se rencontrer jeudi dernier, et amusant de constater les innombrables interconnexions entre les gens que l’on a pu côtoyer au sein de cette même scène (qui me donne d’ailleurs parfois l’impression de faire partie d’une sorte de société secrète aux ramifications encore plus étendues que n’importe quelle branche franc maçonnique ou religieuse. Ces fameux " secret long time hidden friends " comme nous avaient surnommés Siobahn la copine de Devon, quelque peu surprise que l’on se connaissent depuis une quinzaine d’années sans s’être jamais rencontrés, et de les avoir invités chez moi tous les deux le plus naturellement du monde pendant une semaine après être resté près de 8 ans sans se donner de nouvelles…), sans que de notre côté nos chemins ne se soient jamais croisés.

Un peu comme la première fois où j’avais pris le temps de discuter avec Natash de Kimmo, que je ne connaissais que de vue il y a encore à peine 3 ans (tout comme Mathieu d’ailleurs), ce qui m’avait permis de me rendre compte qu’elle avait été la meilleure amie d’une de mes anciennes voisines avec qui je faisais souvent le trajet pour aller au collège le matin... La première à m’avoir traité de " punk " alors que je n’en étais pas encore un, juste parce que je faisais circuler en cours des petits fascicules sur les blocs H et les conditions des prisonniers politiques dans l’ancienne Irlande du Nord (fascicules qui me valurent également de nombreuses remontrances de la part de certains de mes profs qui les interceptèrent, et pour lesquels ce genre de propagande politico-sociale ne parut pas des plus opportun…).

A cette époque, elle écoutait les Beatles, et avait des cheveux longs qu’elle portait souvent sous forme d’une grande natte tressée. 4 ans plus tard, c’est sur le quai de la gare que l’on se croisait régulièrement le matin pour aller à la fac au milieu de la cohue de gens stressés se pressant pour aller travailler. En ce court lapse de temps, elle avait quelque peu changé… Elle avait les cheveux hérissés sur la tête et portait le plus souvent des docs, une mini-jupe et des collants filés, ce qui lui allait plutôt bien. Elle m’engueulait régulièrement (assez gentiment) parce que je continuais d’aller voir les bérus qu’elle considérait déjà sur le déclin fin 86 / début 87, et plus méchamment parce que j’adorais les 2 premiers G.B.H. qu’elle ne voyait que comme de gros cons sexistes sans intérêt (ce qu’ils étaient vraisemblablement). Elle fourmillait toujours d’anecdotes amusantes qu’elle me racontait avec plein d’emphase dans un train bondé où les gens en restaient généralement un peu interloqués vu son frêle gabarit, comme la fois où elle s’était battue avec les gars de Komintern Sect, pour lesquels elle avait aussi peu d’égard que G.B.H., ou lorsque les flics l’avaient embarquée à l’issue d’un concert des Bérus dans ce fameux squat de Montreuil surnommé " L’usine ".

Indirectement, c’est grâce à elle que j’ai découvert Heimat Los, qu’elle connaissait bien, et dont elle avait prêté le premier EP " Schlag ! " à l’un de mes amis, tout comme la première compil internationale sortie par M.R.R. ( " Welcome to 1984 ", qui fit une bonne part de mon éducation de la scène HxC), ainsi que tous ces groupes du coin avec lesquels elle était amie et dont les disques sont bizarrement devenus mythiques, comme R.A.S. et L’Infanterie Sauvage, mais dont je ne voulais pas entendre parler parce qu’il y avait des skins dedans et que je trouvais leur musique particulièrement lente et pathétique en comparaison de ce qui se faisait à l’étranger, notamment aux Etats-Unis.

Surtout R.A.S. en fait, parce que j’adorais le EP de L’Infanterie, mais il y avait le parcours de Geno qui me gênait, et qui a même fait que je l’ai volontairement laissé passer quelques années plus tard (ce que je regrette amèrement maintenant !) quand une de mes connaissances l’avait revendu pour une bouchée de pain, et c’est Stephen de Kickback qui s’est finalement empressé de le racheter à ma place…

C’est aussi elle qui m’avait fait prendre le pli d’acheter directement mes disques aux groupes plutôt que de me ruiner chez les disquaires, plus tout un tas d’autres choses auxquelles je n’étais pas encore trop familiarisées...

On perdit malheureusement le contact dans l’année qui suivit lorsqu’elle partit étudier en Angleterre, et y resta définitivement pour y enseigner les langues.
Il est arrivé que l’on se recroise au fil des ans dans ce même quartier où l’on a grandi à quelques rues l’un de l’autre, à chaque fois par hasard, à l’angle de ce coin de rue juste en bas de chez mes parents lorsque je passe manger chez eux, où y récupérer mon courrier en souffrance, et qu’elle se trouvait de passage pour une brève période chez les siens. Çà fait longtemps qu’elle est bien loin de toute cette scène, et tous ces vieux souvenirs, mais il y a une chose qui n’a jamais changé depuis que l’on se connaît, elle est toujours explosée de rire en me voyant, et je n’ai jamais su pourquoi ! Mais, c’est peut être mieux ainsi…

C’est amusant toutes ces petites tranches de vies qui s’entrecroisent pour former une sorte de grand de puzzle avec pour fil directeur l’implication de tout un chacun dans cette même scène.

Çà a bien fait délirer LifeOmatik que je connaisse Mathieu de Positive Rage et que l’on se voit somme toute assez régulièrement, tout comme moi d’apprendre que Marc Condense avait été un correspondant de longue date de Devon Morf… Tous ces liens avec la scène de l’East Bay de San Francisco, sans que c’en que celà soit forcément par le biais des même interlocuteurs…

Ces drôles de hasards de la vie, comme quand j’avais rendu visite à mon amie Kamala à Oakland, il y a déjà 9 ans, et où je m’étais retrouvé au petit matin à croiser Robert Eggplant de Blatz et Absolutely Zippo dont je connaissais le zine par cœur en train de se brosser les dents sur la terrasse de l’endroit où je résidais (Punks With Presses pour ceux qui s’en souviennent), Arika la coloc de Kamala me prêtant la démo de Sweet Children (le premier nom de Green Day) pour que je me la copie tout en m’expliquant qu’elle allait au collège avec Billie Joe et que c’était sa mère qui les accompagnait en voiture à l’école et aux concerts à chaque fois, tout comme Sweet Baby qu’elle adorait et dont elle trouvait que Sergie était le membre le plus craquant (le même qui fonda par la suite Samiam) mais qu’elle n’aimait pas parce qu’il était trop mignon (les filles ont toujours été un peu compliquée…).

Ce sont indéniablement toutes ces petits choses qui me font bien délirer dans cette scène, et me permettre d’y rester toujours autant attaché après toutes ces années.

Tout comme d’apprendre il y a peu que Yann Nada me commandait des cassettes des groupes que j’avais fait il y a une quinzaine d’années, et étaient content à l’époque que je les accompagne toujours de longues lettres, où Max m’ayant appris lors d’un mes premiers séjours à Saint-Etienne, qu’ado il collectionnait les magazines musicaux dans lesquels je faisais des illustrations.

Small world…

Terminons avec quelques petites vieilleries musicales récemment mises en ligne sur les nombreux blogs dédiés à cet effet, comme Punk records (un tout nouveau, ouvert il y a peu), sur lequel j’ai eu l’immense joie de trouver le tout premier EP des Gogo’s avec la version originale de " We got the beat " (plus punk), qui ne fut jamais rééditée sur aucun support CD. A ce sujet, si quelqu’un a sur K7 vidéo leur concert live passé sur FR3 un samedi après-midi vers 1980, je suis preneur ! J’étais tombé là dessus tout gamin, et je rêve depuis toujours de pouvoir le revoir, tant j’en garde un souvenir à 100 lieux de ce que les Gogo’s ont pu donner sur disque ! Aussi en ligne sur ce même site, on peut retrouver les démos de Wasted Youth (celui de L.A. bien sur !) ayant précédé l’indispensable " Reagan’s in ", ainsi que le seul EP de Talk Is Poison (un des meilleurs groupes HxC apparu ces 10 dernières années, et malheureusement disparu) non présent sur la réédition CD de leur discographie.

Sur 7 Inch Punk, je vous recommande le 7’’ de Fearless Iranians From Hell (joke band avec des membres des Butthole Surfers, si je ne m’abuse, et un vrai chanteur iranien !) non présent sur la réédition CD Boner regroupant leur 3 albums.

Tout comme sur Beware The Jaw, un des rares titres inédits de Code Of Honor tiré de la même session que les 2 titres de leur EP " What are you gonna do ? "

Soundtrack : Career Suicide " The one that got away " / R.K.L. " Keep laughing "

En débarquant à Lille samedi soir, après 3 heures de route, j’étais tellement laminé que je me suis demandé si je n’étais pas un peu taré de m’être tapé tout ce trajet pour voir une seconde fois dans la même journée, le même groupe que j’avais vu 4 heures plus tôt, alors que j’aurais pu rester à Paris à boire des bières au Saphir avec Yann & co avant de rejoindre le Batofar pour voir Loisirs. Mais lorsque Career Suicide ont rejoué, j’ai su que j’avais bien fait !

Autant le premier concert était du ressort du pur " basement show " dans les règles, (dont suivent d’ailleurs quelques photos pour ceux présents n’ayant pu voir grand chose vu l’exiguité du lieu), autant le second faisait vraiment HxC 80’s (bon, les appareils photos numériques en l’air en plus, sans çà on se serait vraiment cru dans un concert HxC digne de n’importe quel bouquin de photo retraçant la scène US du début des années 80, avec même un mur en brique derrière, et çà, c’était trop la classe ! ). Mike de Skit Youth, au premier rang, s’en est d’ailleurs donné à cœur joie pour reprendre en cœur " I just want some skank " (Circle Jerks, dumbit !) sur leurs 2 sets, et on eu même le droit au " Tod’s killing " (Angry Samoans, est-il nécessaire de le préciser ?) en cours de parcours les 2 fois, sans compter tous leurs classiques (" Look the other way ", " Moron ", " Left with nothing ", etc…). En tout cas, un énorme merci à Loïc (concert Paris) et Hélène (concert Lille) pour cette mémorable journée, ainsi que Morgan pour avoir fait le chauffeur aller et retour, et bien sur Flex, Manu et Megan pour la tenue de route.

Le concert fini, je ne me suis pas trop attardé, profitant de mon passage à Lille pour rejoindre l’ami Mickson, et passer une bonne partie de la nuit à discuter chez lui, en buvant quelques bières. Je suis rentré complètement vidé, fatigué, avec les traits plus tirés que jamais, mais s’il y a une chose que je ne regrette pas, ce sont bien ces 2 bonnes journées de folie !


Career Suicide – Paris - La Miroiterie – 25/02/2006


Career Suicide – Lille – C.C.L. – 25/02/2006 quelques heures plus tard.

HxC - The way it should always be ! ! !

Tuesday, February 21, 2006

Last strand of hope

Ce week end, on aura définitivement donné notre concert le plus comique depuis que le groupe existe, et qui n’aura malheureusement fait rire que nous, et les quelques copains capables d’apprécier le ridicule de la situation (Certains s’en sont d’ailleurs donné à cœur joie !).

Il faut dire que l’on avait un peu réuni tous les éléments pour qu’il en soit ainsi…
Flex étant rentré de Nouvelle Zélande 3 jours plus tôt, on n’avait pas répété depuis plus de 3 mois… Et pour couronner le tout, je sortais de 3 jours de crises d’asthme répétées qui me donnèrent l’impression de chanter en apnée avec une capacité respiratoire réduite de moitié.

3 jours qui augurèrent quelques joyeux moments, comme de trouver un pharmacien acceptant de vous vendre de la Ventoline sans ordonnance…
Ne cherchez pas, c’est impossible, même avec des arguments de poids et aussi désespérés qu’un sincère, " Bonjour, je suis en crise d’asthme, j’aurais besoin de Ventoline parce que j’ai beaucoup de mal à respirer, mais j’ai pas d’ordonnance avec moi, comment je peux faire ? ", avec pour seul réponse… " Ah, désolé je peux rien pour vous, il faut voir un médecin et revenir avec une ordonnance… ". C’est donc ce que je me suis résigné à faire après plusieurs refus catégoriques.

Le second problème fut ensuite de trouver un médecin qui accepte de vous prendre sans rendez-vous dans une ville que vous ne connaissez pas… Bon, je vous l’accorde, il y a aussi les urgences, mais c’est encore plus long. C’est dans ces moments où l’on commence à se sentir on ne peut plus seul et désemparé, qu’il faut aussi apprendre à surpasser ses propres capacités physiques (Là, çà devient plus dur, surtout en essayant de faire en sorte que le psychosomatique ne prenne pas le dessus sur un état physique de plus en plus précaire). Malheureusement, je n’en ai pas trouvé. Du coup il a fallu y aller au flan, avec un laconique " Bonjour, je n’ai pas de rendez-vous, je suis en crise d’asthme, j’ai besoin de Ventoline et la pharmacie ne veut pas m’en vendre sans ordonnance, vous pouvez me prendre ? ".

Le médecin a fait la gueule, mais a accepté en me montrant la direction de la salle d’attente, tout en me disant d’attendre mon tour. Bien sur, celle-ci était blindée de monde, mais au bout de 2h j’ai quand même eu mon ordonnance, et pu m’acheter le précieux petit flacon, non s’en m’être fait engueuler par le médecin parce que j’avais dormi chez des amis qui avaient des chats. Je lui ai quand même fait remarquer que c’était tout de même mieux que de dormir dehors, vu qu’il fait un peu froid pour çà en cette période de l’année, mais çà ne l’a même pas fait sourire.

A priori, vu la tronche qu’il tirait, et l’empressement avec lequel il m’a éjecté de son cabinet (Au point d’en oublier de me faire régler la consultation après m’avoir donné ma feuille de remboursement, mais bon, que j’ai tout de même eu l’honnêteté de lui signaler en lui demandant s’il n’avait rien oublié, ou si les consultations étaient gratuites pour les cas désespérés dans mon genre…), j’en ai déduit que çà ne devait pas être une bonne journée pour lui aussi. J’étais bien tenté de lui demander si sa femme l’avait quitté le matin même, mais il m’a paru préférable de m’en abstenir.

Je suis donc revenu de Lyon (Où j’avais d’ailleurs enfin réussi à accrocher mes peintures chez Best Bagels, depuis un an que j’étais sensé le faire, avec un petit vernissage bien sympa orchestré pour l’occasion par Max avec Terrible en assistance musicale, qui me permit de revoir quelques amis de longue date et en rencontrer d’autres que je ne connaissais que par mail, courrier ou blogs interposés comme LifeOmatik (Que je salue chaleureusement au passage ! On se tiendra au courant pour le 22, j’en toucherai un mot à Mathieu et Natash. Oui, d’accord, quelque part c’est fait vu que je viens de l’écrire et qu’ils me lisent tous les deux…), ce qui était bien cool), un brin essoufflé (Voir paragraphe précédent) par le train de 14h, pour enquiller direct sur une répet d’une heure entre 15 et 16 avant de jouer à 17h30. Répet, qui nous a d’ailleurs permis de nous rendre compte que nous avions quelque peu surestimé nos capacités de mémorisation musicale sur le long terme…

Moins d’une heure et demi plus tard, nous avons ainsi inauguré (malgré nous, serais-je tenté de préciser pour redorer notre blason ternis) au Saphir 21 un concept de " Stand up comedy " (En moins bavard toutefois, plus conceptuel, et avec un fond musical beaucoup plus intéressant, et bruyant, que ce qui se fait habituellement dans le genre) que nous n’avions jamais osé expérimenter sur scène jusqu’à présent (Juste en répet, mais çà a beaucoup moins d’impact !). Çà rappelait un petit peu ce que fait Thomas (L’ancien rédac chef de Rock Sound) dans ses happenings récents au Nouveau Casino, mais en beaucoup plus drôle, vu qu’on est 4 à se donner la réplique, et qu’il s’agissait d’une mise en situation on ne peut plus réelle (Tant qu’à faire, autant pousser le ridicule d’une situation difficilement envisageable jusqu’à son paroxysme !).

Çà a réussi à donner un petit côté "Spinal Tap" à notre prestation qui fut du meilleur effet, et su en ravir certains, tout en excédant un bon nombre. Je crois que ce que j’ai préféré dans la soirée, c’est la réflexion d’une jeune fille se tenant juste à côté de moi pendant le set de Décombres en voyant que ceux-ci commençaient à merdouiller joyeusement (Pas autant que nous je vous rassure, çà reste des pros, ou tout du moins ils jouent plus bruyamment que nous ce qui masque plus facilement les plantes)… " Ah non, eux aussi, ils vont pas se mettre à être aussi mauvais que les Customers ! ".

A priori, elle s’attendait à du grand spectacle à la Ramnstein ce soir là, et pas à du comique d’improvisation, mais s’il y a bien un nom qu’elle su retenir dans la soirée c’était bien le notre (En tant que groupe à éviter, cela va de soi !), et çà c’était le top de la classe ! Surtout venant de gens lookés 200 fois plus punks que nous (En même temps, y a pas trop de mal, il n’y qu’à voir les photos…). En tout cas, çà m’a bien fait rire, au moins autant que notre set dont la teneur générale se résumait en quelques phrases…

" Euh… Et maintenant on joue laquelle ? "

" C’est comment déjà ? Chante un peu pour voir…"

" Je me souviens plus. Fais voir les textes… "

" …Et, c’était quoi après ?"

" Attends, je crois qu’on en a oublié une… "

Pourtant, j’avais pris soin de préparer une chouette set-list pour tout le monde avec tous les titres de nos morceaux calligraphiée de ma plus belle écriture, mais la seule chose à laquelle je n’avais pas pensé, c’est que j’étais le seul à savoir à quoi correspondaient les 3/4 d’entre eux…

Ce qui fait qu’on a mis pratiquement autant de temps à les identifier qu’à les jouer… Tout en prenant un malin plaisir à les accélérer pour rattraper le temps perdu, avec bien entendu tous les dérapages allant de paire… Un coup parti trop tôt. Un coup parti trop tard. Ou complètement perdus comme dans la photo qui suit … " Putain Greg arrête toi, on comprends plus rien, on en est où ? ".


C’était pas le Muppet show mais presque…


En tout cas on se sera bien amusé, et 140 € auront été récupéré en soutien à l’Anarchist Black Cross (Collectif d’aide aux prisonniers politiques, ou prisonniers tout court, pour ceux qui ne le sauraient pas), ce qui était plutôt une bonne chose pour un concert à prix libre !


Çà m’aura aussi permis de voir enfin Décombres avec leur nouveau line up, plus apocalyptique que jamais avec 2 bassistes faisant encore plus de bruit qu’avant ! Et Yann a même eu la gentillesse de nous dédicacer avec Alex mon morceau préféré de leur set (" Kronstadt ", celui que j’arrive à me fredonner en journée au boulot pour me remonter le moral. Çà peut paraître un peu surprenant connaissant leur musique, mais vu que j’arrive à en faire de même avec certains de nos morceaux les plus speed comme " Thick blod ", on peut considérer que tout est possible à partir de là !). Avec en prime une petite photo souvenir du concert, la seule d’à peu près potable que j’ai réussi à prendre (Désolé pour la grimace Yann !), toutes les autres s’étant avérée particulièrement foireuses…


Et aussi de découvrir Délude, que je ne connaissais absolument pas, et dont le set fut une bonne surprise, intense et plutôt sombre avec des claviers sur des cartons apportant une petite touche d’originalité dans une musique de brutes. Là mes photos se sont avérées encore pires donc je n’en ai pas mis, désolé !


En principe, on devait jouer dans le cadre d’un festival je ne sais trop où avec Décombres, Kimmo, Seanews, Brume Retina, et Revok, mais vu notre prestation au top, çà a du tomber à l’eau. En même temps, comme nous a dit Agnès en rentrant, Vince n’avait jamais autant ri de sa vie à un concert, mais c’était tellement n’importe quoi que çà ne l’a peut être pas encouragé à vouloir renouveler l’expérience en endossant la responsabilité de notre passage...


J’espère juste qu’Amanada Woodward et Hyacinth sauront faire preuve d’autant d’humour quand on va jouer avec eux à Reims d’ici mois…


Soundtrack : Weirdos " We got the neutron bomb / Solitary confinement " (Un de mes singles préférés sortis sur Dangerhouse (avec ceux des Dils, Rhino 39, Randoms et Avengers qui d’ailleurs jouaient ce soir à Lyon, et gratuitement de surcroit !), qui plus est récemment mis en ligne sur 7 Inch Punk, profitez-en ! tout comme le très goofy " Work as one " de Doggy Style, que j’aime beaucoup aussi pour son côté un peu débile et mis en ligne quant à lui sur Dressed For The H Bomb. Et en plus rapide, je vous recommande le 7’’ EP de White Trash " Wake up " sur 7 Inch Punk également, (Mais là, on peut dire que çà ne rigole pas !) , tout comme les démos de Double O (Le premier groupe d’Alec Bourgeois, Severin / Dusters, réunissant d’anciens Red C et D.C. Youth Brigade) sur An American Punk In Suburbia. Le son est un peu cheapos mais, bon ce sont des démos…

A ce sujet, la notre (La seconde démo des Customers, le fameux groupe à vocation comique) est enfin sortie, avec jaquette + livret. Pour la recevoir envoyez nous un CD vierge et une enveloppe affranchie au port adéquat, et on se fera un plaisir de vous la copier. Comme dirait Flex, " If it’s not free, it’s not Punk ! ! ! "


Et ne loupez pas samedi, les 2 dates de Career Suicide, l’après midi sur Paris (à14h) et le soir à Lille. C’est con que Greg bosse le samedi, çà m’aurait bien dit de jouer avec eux. Ceci dit, çà aurait pu être l’occasion de se lancer un pari stupide de plus, comme de jouer entre 14h et 15h pendant sa pause déjeuner ! ! !

Sunday, February 12, 2006

Never healed






" Il faut savoir où situer ses priorités dans la vie ! ", m’avait dit Yann ce matin là.


La mienne à 5h du mat se limitait à tenter d’extraire laborieusement les fichiers zip de la mise à plat de notre seconde démo pour les lui faire écouter, tout en parlant d’histoires de filles toutes aussi laborieuses (les histoires, pas les filles, bien sur !) que mes dézippages de fichiers audio wave, alors que nous étions sensés nous lever 2 heures plus tard pour aller bosser. Elles étaient donc là nos priorités (tout du moins à 5/6h du mat), la démo des Customers et les histoires d’amour foireuses...


Contrairement à ce que j’avais annoncé à tous mes amis ces dernières semaines, suite à l’impossibilité de remettre en ligne mon ancien blog après la migration de mon ancien " hébergeur " vers une configuration tellement sécurisée que mes propres mots de passe et login en ont perdu toute fonctionnalité, j’ai décidé d’en ouvrir un nouveau sur Blogspot (" Walkin’ Contradiction " aurait d’ailleurs allègrement pu être mon véritable pseudo). Non que le fait de perdre du temps sur internet me soit devenu totalement indispensable, mais parce que c’est aussi un excellent moyen de diffuser des infos de dernière minute lorsque l’on n’a pas forcément le temps de déposer des flyers en ville dans les endroits les plus stratégiques qui soient (comprendre salles de concert, bars et disquaires).


La première de ces infos, est que j’accroche quelques unes de mes toiles à partir de jeudi prochain (le 16 février en soirée, vu que je travaille le matin et prends le train l’après-midi, un grand moment d’organisation temporelle !) pour un mois chez Best Bagels (1 Place Tobi Robatel, 69 001 Lyon). Toiles ( hommages à quelques uns de mes dessinateurs underground préférés, suis-je bien tenté de préciser pour que l’on ne m’accuse pas de plagiat que j’assume pleinement) qui ressemblent à çà :





La seconde info (et non des moindres) est que nous fêterons le retour d’Alex (Et l’anniversaire de Greg avec un jour de retard) le 19 (le jour de mon retour de Lyon. Décidément une date de grand comeback, vu que Ben sera également de retour de Lille la veille. Pour le coup on peut vraiment dire que l’on est devenu un groupe totalement délocalisé) au Saphir (Bd Charonne) à partir de 16h30 en compagnie de Décombres et Délude (Je crois que le concert est à prix libre, ou 3 euros maxi, et en soutien à une cause que je ne connais pas encore à défaut d’avoir été véritablement définie, en dehors de la joie de jouer ensemble après ces longs mois d’absence). On joue en premier histoire de pouvoir faire tranquillement la fête après, et boire des coups avec nos potes sans se soucier de bien jouer. Çà promet d’être un concert anthologique, vu que l’on n’aura pas répété ensemble depuis le départ d’Alex, c’est à dire plus de 3 mois, mais on aime bien les paris un peu stupide comme celui-ci. On va quand même voir si on peut pas se caler une petite répet juste avant de jouer, mais çà va quand même être un peu serré vu que mon train arrive à 14h, et que l’on joue à 16h30… Au pire, on pourra tenter de s’incruster à la répet de Kimmo qui se déroule pas très loin l’après-midi même, et inaugurer un concept de split répet / concert privé pour musiciens indulgents. On espère également que notre seconde démo sera fin prête et diffusable ce même jour, histoire de faire une " Demo release party ", mais c’est moins sur. Ben, donne nous signe de vie à ce sujet, si tu peux…


Ah ouais, le nom du groupe pour ceux qui prennent l’histoire en route, ou débarquent ici par pur hasard en ayant vu le nom de mon zine, c’est Customers, et le style early HxC " pre-school " façon early Angry Samoans, Teen Idles et Circle Jerks (En moins bien, of course !), son clair sans disto, si Greg arrive à tenir la durée ce sera 16 titres pour 20 minutes de concerts, sinon un peu moins. Peut être qu’un jour on en arrivera comme D.R.I. sur l’enregistrement de leur live au C.B.G.B. en 84 (récemment sorti sur Beer City Records), où Spike Cassidy en guise de commentaire se contentait de dire, c’est à l’époque où l’on arrivait à jouer 40 morceaux en 40 minutes ! Un sacré challenge, dommage que çà ait changé après !


Make the connection


On va terminer cette première note nouvelle formule avec pas mal d’excellentes choses mises en ligne ces derniers temps sur quelques uns de mes blogs musicaux préférés, voir même les sites de certains groupes comme celui des Feederz où l’on peut carrément récupérer l’intégralité de leur troisième album " Beautiful like a rock in a cop’s face " s’avérant finalement aussi bon que leur mythique et indispensable " Ever felt like killing your boss " (dont quelques titres sont d’ailleurs disponibles sur 100 records si vous voulez vous faire une idée) voir leur cultissime premier EP (quant à lui dispo sur Strange Reaction).


Je n’avais jamais entendu parlé d’Artistic Decline (Early Californian Hard Core contemporain de Black Flag et de Minutemen, et dont D. Boon se pris d’ailleurs le groupe en telle affection qu’ils les fit jouer à nombreuses reprises en leur compagnie et leur retira toute inhibition quant à l’idée d’avoir des morceaux pouvant aller de 8 secondes à 3 minutes), mais ces derniers ont eu la riche idée de mettre en ligne la totalité de leur discographie sur le site de leur propre label. Les notes qui en accompagnent les titres sont d’ailleurs des plus amusantes, dont une lettre que John Peel leur envoya en disant qu’il faisait une petite émission radio pour la BBC et aurait été très curieux d’écouter leur disque suite à une chronique parue dans M.R.R. La classe !


An american punk in suburbia est un blog musical tout récent hébergé par le même serveur que le mien, et qui n’a mis en ligne que d’excellentes choses comme un 12’’ EP de Symbol Six sorti sur Poshboy en 82 et dont je n’avais jamais entendu parler (çà ressemble à s’y méprendre à du Social Distortion de la même époque), le premier album de Decry, groupe à côté duquel je suis toujours stupidement passé et qui fut lui aussi une bonne surprise, le " When Putsch come to shove " de Capitol Punishment qui est sans conteste ce qu’ils ont enregistré de mieux (bien bourrin dans le style), et les 2 EP’s + titres compil de Modern Warfare que j’étais très curieux d’écouter depuis que Brian G.T.A. m’en avait parlé (avec Rhino 39 autre excellent groupe du cru !) après que je lui ai annoncé que je faisais un nouveau groupe early HxC sans disto.


Shaved Neck a continuer à mettre en ligne d’excellents live d’époque enregistré sur certains des concerts qu’il organisa dont 4 titres d’Hüsker Dü joués juste après l’enregistrement de " Metal Circus " et que je trouve vraiment classes. L’intégralité du set devrait suivre, j’attends çà avec une impatience non dissimiluée.


Sur Dressed for the H Bomb, je vous recommande les quelques titres du premier album d’Ugly American (Le groupe de Simon Bob qui organisait la plupart des concerts HxC en Caroline du Nord à l’époque, et qui fit un bref séjour au sein de C.O.C. le temps d’enregistrer leur dernier disque potable, " Technocracy "), dont il a mis quelques titres en ligne, et dont j’ai vraiment regretté que l’intégralité n’y soit pas.


Something I Learned Today n’est pas resté en marge pour autant, et a également mis de nombreux trésors en ligne ces derniers temps comme les deux premiers EP’s du Subhumans canadien que je vous recommande autant l’un que l’autre (rappelant assez ironiquement les débuts de Toxic Reasons période " Kill by remote control " pour le premier, et " Within these walls " pour le second),ou l’excellente compil " Middle of America " donnant un assez bon survol de la scène HxC de Chicago de 85 avec entre autre Naked Raygun, Nadsar Rebel, Rights Of The Accused, Big Black, dont un excellent remix inédit de ce mini " Hit " que fut " Security " des Effigies.


Sur 7 inch punk, çà a également été la profusion de mises en ligne ces dernières semaines au point de pouvoir difficilement en suivre l’actualité, mais parmi celles-ci, il y eut tout de même quelques obscurités m’ayant rappelé de vieux souvenirs, et que j’ai eu grand plaisir à y retrouver, comme le 7’’ de Maimed For Life dont le chanteur tenait une colonne dans un zine anglais dans lequel j’avais fait quelques illustrations au début des années 90 (This Island Earth) et également eu une très longue interview, celui de Reason To Believe dont certains des membres formèrent par la suite Sensefield, le premier EP d’Impact (split EP en fait), celui des Zero Boys, et une floppée d’autres choses trop nombreuses à énumérer.


Dropping Like Flies


On saute du coq à l’âne, mais la même semaine que Pig Champion, Jason Sear (Ancien chanteur des Rich Kids on L.S.D., un groupe qui portait plutôt bien son nom, et restera un de mes meilleurs souvenirs de concert lors de leur passage à Paris en 88 avec No Allegiance dans un immeuble à l’abandonn du côté de Nanterre) est décédé des suite d’une pneumonie en cours de cure de désintox dans une clinique alternative du Mexique. A côté de çà, les Rolling Stones sont toujours en vie, je me dis que quelque part il y a quelque chose de vraiment injuste !


Trapped in a scene


Au chapitre des rééditions, Aston de Bosstuneage a eu l’excellente idée de compiler sur CD et vinyl quelques vieilleries d’anthologie ces derniers temps, comme le premier album de Spermbirds agrémenté de leur split EP avec Walter Elf et quelques live, la totalité des enregistrements de Dan (superbe groupe qui donna par la suite Sofa Head), ou les principaux enregistrements de Heresy effectués entre 85 et 87, à savoir leur toute première démo (jusqu’à présent restée inédite et qui déchire vraiment tout !), le flexi " Never healed " (première sortie Earache et dont la plupart des distros n’arrivaient pas à se débarrasser à l’époque, au point de le donner), le EP " Thanks ! " (leur disque le plus dur à choper vu qu’il n’en fut pressé que 700) et 2 titres démos inédits tirés d’une session de 13 titres enregistrés à Dortmund en 2 pistes dans un local de répet en cours de tournée avec Kafk’s Process, le tout accompagné d’un imposant livret dont je n’ai pas pu résister au simple plaisir d’insérer la photo qui suit…


Heresy – Live en Allemagne Septembre 86, second line-up à 4 avec Reevesy à la guitare et John au chant, venant de les rejoindre pour les dépanner juste avant de partir en tournée, leur premier chanteur Garner (ancien Plasmid avec Steve et Reevesy) s’étant désisté à peine une semaine avant le début de la dite tournée…


Et pour finir, une petite photo de This Bike Is Pipe Bomb pour Alex, le fameux concert qui me fit me coucher à 7h du mat mardi dernier… Après avoir passé une soirée à écumer les bars en bien agréable compagnie, et boire un peu trop bières sur le trottoir avant concert comme à la grande époque…


This Bike Is A Pipe Bomb – Paris – Palais Bar 007/02/2006


Soundtrack : Heresy " Acceptance " / Naked Raygun " Rat Patrol / Surf combat " / E.N.T. " Show us you care " (pour le côté enjoué et dominicale)

First tack

Here we go again !